La carrosserie de la Ferrari F189 Late Version

Malheureusement, la carrosserie est dans un état assez pitoyable bien que l'aspect extérieur fasse encore illusion :

Le museau avant est un savant mélange de lexan et de différents types de renforts allant du scotch à la colle. Comme tout le reste de l'intérieur de la carrosserie, ces réparations sont noyées sous une couche de peinture lexan, elle-même recouverte d'une couche de peinture acrylique appliquée au pinceau. Quant à l'extérieur de la carrosserie, il a lui aussi hérité d'une généreuse épaisseur de peinture qui a le mérite de faire illusion de loin. Dans tous les cas, je pense que cette Ferrari F189 Late Version est la carrosserie en lexan la plus lourde que je possède...

Malheureusement, cette carrosserie est aujourd'hui très difficile à trouver, que ce soit sous sa forme d'origine ou dans sa version ré-éditée en série limitée en 2001. Je vais donc devoir me contenter de renforcer à mon tour les parties les plus endommagées et d'appliquer quelques touches de peinture là où les multiples couches ont commencé à s'écailler.

Premières sorties de la Ferrari F189 Late Version

Après cette rapide remise en état, j'ai posé le châssis sur la piste du club :

En piste, le comportement du châssis F101 est identique à celui du F102, tout du moins dans les conditions de piste et d'adhérence de cette sortie. De manière plus générale, je pense qu'il est difficile voire impossible de différencier ces deux châssis sur une piste extérieure, avec des pneus équivalents en se limitant au Mabuchi 540 : pour mesurer une éventuelle différence, il est probablement nécessaire de pousser les châssis dans leurs retranchements et d'avoir les talents de pilotage requis. Ce n'est pas mon cas, et dans le cadre d'une utilisation loisirs et vintage, pas question de rechercher la performance ultime.

Au cours de cette sortie, je tenais également à réaliser une rapide comparaison avec le châssis GroupC de ma Jaguar XJR-12, malgré la motorisation différente (Sport Tuned) et les pneus plus récents. Bien que les deux châssis partagent plusieurs éléments communs et qu'ils datent de la même époque, la différence de comportement et de performance est très sensible : là où le F101 est très léger et réactif, le GroupC est plus lourd mais beaucoup plus stable. Dans les deux cas, le plaisir de pilotage est intense : il faut être précis, mesuré sur les gaz et surtout, ne jamais relâcher sa concentration. En effet, ces châssis sont très performants malgré des motorisations modestes et l'adhérence des pneus est telle que le pilote se prend rapidement au jeu en repoussant les limites tour après tour. Cependant, lorsque les châssis atteignent leurs limites, qu'elles soient mécaniques ou de tolérance envers les erreurs du pilote, le décrochage est généralement assez violent et rarement récupérable. Selon le réglage de dureté du T (le serrage du joint torique), le train avant ou arrière décrochera le premier, mais dans les deux cas, soit la voiture sortira de la piste, soit elle se retrouvera garée en travers de la piste ou à contresens, ce qui n'est pas la meilleure technique pour améliorer ses temps au tour .

Cette Ferrari F189 Late Version clôture ma collection de châssis F1 Tamiya pour le moment. Hormis les déclinaisons CS (Competition Special) des châssis F1 et F2, ainsi que des variantes sur base F103, j'ai désormais rassemblé les 20 premières années de l'histoire de Tamiya en F1. Sauf "incident", le récent châssis F104 et ses évolutions devrait encore rester absent de ma collection pour un moment car il n'a bien entendu pas encore la saveur du vintage, mais surtout, ma passion pour la F1 à l'échelle 1 a été mise à rude épreuve par les évolutions technique de ces dernières années. En effet, je ne retrouve plus l'image de mécanique ultime que j'associais à cette discipline... et aux pilotes qui semblent s'être transformés en ingénieurs qui jouent à la playstation (à 300 km/h tout de même). Ce n'est qu'un avis personnel bien sûr, mais pour résumer, je ne suis pas (encore ?) motivé par la F1 moderne que j'associe au récent châssis F104. Un jour peut être...

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