Road Wizard F1
J'ai échangé mon Ford F-150 par ce modèle grâce à un membre du forum Vintage-RC. Je ne roulais que très rarement avec ce modèle, et encore, seulement en configuration Toyota Prerunner pour préserver la carrosserie. Lorsque ce Road Wizard F1 s'est présenté, j'ai quitté sans regret mon modèle pour accueillir le grand-père de toutes les Formules 1 modernes dans la gamme Tamiya.
La famille du Road Wizard F1
Sorti en 1986, le Road Wizard F1 fait un peu figure d'ovni dans la gamme Tamiya de l'époque. Cette période est en effet l'âge d'or de la RC, mais surtout celui des buggies tout-terrain : hormis les châssis Racing Master qui signent la fin de l'engagement de Tamiya en catégorie Pan-Car 1/12, il faut remonter à 1982 pour retouver la trace d'un modèle purement piste, et en l'occurence d'une Formule 1. Comme nous l'avons vu dans l'article sur les châssis piste Tamiya, le Road Wizard F1 apparaît comme une tentative du constructeur de relancer cette catégorie qui avait assuré le gros de son catalogue dans la première moitié des années 80.
58053 Road Wizard F1 (1986)
Les différentes décorations possibles
Bien que Tamiya ne soit pas parti d'une feuille blanche pour concevoir ce modèle, son design marque cependant une très franche rupture par rapport à la précédente gamme de Formules 1. Adieu l'aluminium et bienvenue à la fibre de verre des derniers Racing Master. A ces derniers, le châssis du Road Wizard F1 emprunte le principe du T pour le pod arrière tout en améliorant la suspension et en changeant d'échelle. Il reprend également le principe de la suspension avant intégrée aux porte-fusées mais abandonne le principe du double ponton.
Châssis des premières F1
Châssis Racing Master
Châssis Road Wizard F1
L'essentiel de cette architecture est le squelette de toutes les F1 sorties après, jusqu'aux plus modernes dans la gamme Tamiya. C'est également l'une des bases reprises dans le design des châssis GroupC. En revanche, on associe souvent le Road Wizard F1 à deux autres modèles sortis l'année suivante : les Lotus Honda 99T et Williams FW11B. A tort, car bien que ces deux modèles s'inspirent très largement du Road Wizard F1, ils diffèrent en de nombreux points essentiels :
- le T du pod arrière (très affiné sur la Williams FW11B)
- la liaison entre le pod et le reste du châssis (fixe sur le Road Wizard F1, intégrant une vis de réglage sur ses successeurs)
- la position de l'amortisseur (très avancée sur les successeurs du Road Wizard F1)
- la rigidité et la solidité du châssis (nettement améliorées sur la Williams FW11B)
58053 Road Wizard F1 (1986)
58068 Lotus Honda 99T / 58069 Williams FW11B (1987)
Bien que la parenté entre le Road Wizard F1 et ses deux successeurs ne puisse être niée, il y a trop d'évolutions radicales introduites à partir de 1987 : le Road Wizard F1 est un modèle unique dans la gamme Tamiya.
Pour conclure la présentation de ce modèle, on peut noter qu'il s'agit du premier modèle Tamiya a être livré avec deux carrosseries et trois planches d'autocollants pour autant de livrées différentes : une telle générosité reste unique dans la gamme du fabricant. Enfin, le Road Wizard F1 est plutôt rare et malgré tout relativement peu recherché par les collectionneurs : difficile d'avancer une raison précise mais on peut cependant considérer que sa sortie en plein âge d'or du buggy ne l'a probablement pas aidé, que sa fragilité n'a pas non plus contribué à ce que de nombreux exemplaires de l'époque aient survécu et enfin, il est à noter que les pièces détachées n'ont apparemment jamais été facilement disponibles, même à l'époque de sa commercialisation.
Mon Road Wizard F1 à son arrivée
Le Road Wizard F1 qui est parvenu jusqu'à moi est en très bon état compte-tenu de son âge. Une seule carrosserie est présente : elle est encore très belle, même si les autocollants montrent leur âge (et ne sont pas tous présents). Le châssis quant à lui montre des griffures assez marquées sur l'arrière mais c'est seulement esthétique. Le diffuseur, souvent absent sur ce modèle, est pour sa part bien présent et en parfait état.
Reste à démonter le tout, vérifier chaque élément et notamment la présence de roulements à billes (2x1150, 5x850, 1x730). Un peu de nettoyage, de l'électronique, un moteur et un pignon et ce modèle pourra reprendre du service. Je m'interroge toutefois sur l'utilité du marquage des pneus sur set supplémentaire de roues : j'avoue ne pas bien comprendre mais ce n'est pas grave puisque le train complet est encore utilisable.