La carrosserie de la Ferrari F2001
A dire vrai, pas grand'chose concernant cette carrosserie : comme annoncé dans la présentation, l'état général est plus que correct. Un choc a laissé deux traces visibles :
La remise en état a essentiellement consisté à appliquer du scotch de renfort par l'intérieur de la carrosserie, à la fois pour masquer au mieux la fêlure et surtout pour éviter qu'elle ne s'aggrave. Ensuite, j'ai enlevé les autocollants LRP et "On-Off" qui n'avaient rien à faire là avant de nettoyer à l'eau savonnée pour redonner de l'éclat à la carrosserie, en prenant grand soin des autocollants.
Enfin, on peut noter que le précédent propriétaire a poussé le réalisme jusqu'à implanter deux antennes radio près du museau avant, comme sur la vraie voiture pilotée par Michael Schumacher au cours de la saison 2001.
Première sortie avec la Ferrari F2001
Après toutes ces heures essentiellement consacrées au châssis, j'avoue que j'avais hâte de tester enfin cet "heretic!" (clin d'oeil pour ceux qui suivent la page Facebook). Rendez-vous sur la piste du club où le soleil était au beau fixe et les températures presque caniculaires :
Posée sur la piste, la voiture est encore plus belle. En revanche, je n'avais pas remarqué la garde au sol trop haute à l'arrière avant d'arriver à la piste : ce paramètre était corrigé dès la deuxième sortie (car l'opération trop délicate pour être réalisée au bord de la piste).
Comme vous pourrez le constater un petit peu plus bas, j'ai laissé en place les pneus slicks : la vidéo filmée par mon ami David de RC 4 Old Nuts montre que leur adhérence n'est pas mauvaise. Par la suite, j'ai fait quelques tours avec des pneus neufs à rainures Type A et je n'ai pas senti de différence notable (à noter que des Type B auraient été plus adapté à la très forte chaleur).
Et maintenant, l'action :
Il est très difficile de décrire le comportement du châssis F201 car il ne ressemble à aucun autre de mes modèles. Son poids le rend moins rapide qu'une F1 classique comme mon F103, mais plus vif qu'un châssis Touring comme mes TA-04 TRF ou TB-03. En entrée et sortie de courbe, le comportement du F201 est presque à l'opposé d'un F103 : avec une F1 classique, le freinage est délicat et la vitesse en entrée de courbe conditionne la manière dont le châssis ressort du virage. Soit sur un rail, soit en tête à queue si le pilote a été trop optimiste.
Mais une fois la garde au sol correctement réglée à l'arrière et sans la plaque stabilisatrice à l'avant (ce qui n'est pas le cas sur la vidéo ci-dessous puisqu'elle a été filmée lors de la première sortie), le comportement du F201 est... parfait. Plus que parfait.
De manière logique, il est possible de freiner beaucoup plus tard et de rentrer plus vite dans la courbe grâce à la transmission 4 roues motrices. Mais c'est en sortie de virage que le F201 est extraordinaire : une remise des gaz brutale provoque systématiquement la remise en ligne du châssis, parfois de manière très autoritaire. La première fois, ce comportement est très déroutant car on s'attend naturellement à un léger sous-virage caractéristique des transmissions intégrales. Pas avec le F201 : dès que le pilote appuie généreusement sur la gâchette, le châssis est aussitôt catapulté en ligne droite. Bien que le châssis souffre de problèmes de réglages sur la vidéo (c'était le premier run de test), on observe que certaines accélérations franches en début de ligne droite se font de manière très rectiligne alors que le châssis n'est pas parfaitement stable à ce moment-là. Après avoir corrigé les défauts de réglage pour le second run, ce phénomène a été décuplé : malgré toutes mes tentatives et un pilotage volontairement approximatif (parfois), impossible de prendre le châssis F201 en défaut. Ce comportement unique parmi tous mes modèles est aussi sécurisant qu'agréable, et visuellement assez impressionnant.
Mais le plaisir est ailleurs : visuellement, le modèle est très réaliste dans son comportement, davantage que celui des Formules 1 RC classiques. Le châssis F201 donne l'impression de vrais mouvements de caisse alors que je n'ai jamais observé ce type de comportement avec aucun autre de mes châssis F1 :
Au final, l'assemblage du châssis est un grand moment de bonheur qui a l'avantage de durer plusieurs heures sans être répétitif, surtout si on s'intéresse en même temps au fonctionnement des pièces que l'on est en train d'assembler. D'une certaine manière, je considère que le châssis F201 renoue avec la grande époque des premières maquettes roulantes de Tamiya, à cette différence que les châssis étaient basiques avec des carrosseries ultra réalistes alors que c'est l'inverse avec le F201 (bien que la carrosserie soit réaliste, elle aussi). Dans les deux cas, c'est une expérience modélistique à ne pas manquer si on en a l'occasion.
En piste, le châssis F201 n'est pas un démon de la vitesse, malgré la carrosserie rouge et la présence du moteur Sport Tuned. En revanche, il procure beaucoup de plaisir au pilotage, à la fois grâce à son réalisme et à son comportement unique : peu de mes modèles me font cet effet-là, mais par moments, je me plaisais tellement à regarder cette Ferrari F2001 évoluer sur la piste que je n'étais parfois plus suffisamment concentré sur le pilotage.
Encore quelques photos et une vidéo (merci David) :
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