L'assemblage du châssis F201
Je vous épargne les photos avant/après nettoyage : mon modèle n'était pas particulièrement sale, mais ça ne fait jamais de mal. Comme toujours, les vieilles recettes : bain d'eau chaude + liquide vaisselle et brossage pour les pièces en plastique, bain de WD40 pour les pièces en métal.
C'est parti pour le montage en commençant par la première étape de la notice : assemblage des différentiels à billes avant et arrière suivis des basculeurs pour les amortisseurs.
Désolé, j'ai oublié de prendre des photos pendant le montage des différentiels à billes avant et arrière : ils sont identiques et les voici déjà montés (ce ne sont pas les parties les plus excitantes de toute manière). L'étape suivante est le montage des basculeurs des amortisseurs sur les carters avant et arrière. Les vis décolletées s'insèrent par l'intérieur des carters (d'où leur tête fine), les écrous crantés servant d'axes aux basculeurs.
Suite du montage pour terminer l'assemblage des cellules avant et arrière :
Cellule avant avec différentiel et accouplement
Cellule arrière avec différentiel et accouplement
Les cellules avant et arrière terminées :
Dès cet instant du montage, une chose paraît évidente : chaque millimètre du châssis semble avoir été minutieusement étudié pour réduire l'encombrement. Par ailleurs, les formes des pièces sont assez torturées, chaque demi-carter des cellules avant et arrière en étant les premiers exemples. De plus, l'assemblage utilise des techniques peu courantes, comme l'illustrent les triangles :
Il s'agit de la cellule arrière : outre le mouvement du basculeur qu'on observe entre les deux photos, c'est le rôle de la biellette appelée "barre de poussée" dans la notice qui est intéressante. En effet, cette pièce transmet les contraintes subies par les triangles jusqu'aux amortisseurs via les basculeurs qui servent de relais et d'amplificateurs du mouvement (l'axe de rotation du basculeur est symbolisé par la fine ligne verte). De plus, ces barres de poussée réglables permettent également d'ajuster la garde au sol du train arrière. Pour information, la longueur de ces barres de poussée arrière doit être d'exactement 18.5mm entre les chapes. Il en va de même pour la plupart des autres biellettes du kit.
Autre point notable : tous les points d'ancrage des triangles sont sur des rotules vissées (dans la loupe blanche). Ici, le traditionnel ancrage des triangles sur des axes est impossible à cause de la forme du carter, ce qui a contraint les ingénieurs de Tamiya à trouver une solution alternative.
Gros plan sur les rotules des triangles
Plaque de stabilisation avant
La cellule avant réserve une surprise : une plaque de stabilisation dont la fonction est celle d'une barre anti-roulis classique. Du fait de l'architecture du châssis F201, la solution habituelle ne pouvait pas être implantée, d'où le recours à cette plaque en fibre de verre fixée sous le châssis. La fixation aux triangles inférieurs prend en sandwich un joint torique, permettant ainsi des possibilités de réglages de dureté en serrant plus ou moins les vis de fixation. Cette plaque de stabilisation permet de réduire le survirage sur les pistes à forte adhérence.
Suite et fin de l'assemblage de la cellule arrière avec l'implantation des fusées et des cardans :
Le principe d'assemblage est assez complexe : les vis à boules servent à fixer les porte-fusée sur les triangles. Les rondelles en plastique n'en sont pas vraiment car elles sont plates d'un côté et concaves de l'autre (c'est à dire arrondies à l'intérieur) pour épouser la tête ronde de la vis. Les écrous servent à caler les vis au fond de leurs logements dans le porte-fusée en prenant appui sur la face plate des rondelles. En pratique, les écrous doivent caler les vis à boules dans leurs logements, sans laisser de jeu mais en laissant les vis libres de leurs mouvements (la position des vis sur la photo 3 montre leur liberté de mouvement).
La photo ci-dessus au centre présente un porte-fusée vu de face : au centre, l'axe de roue et son hexagone d'entrainement en aluminium (option 53056). Au-dessus et en dessous de l'hexagone, les fixations du porte-fusée sur les triangles : on aperçoit les bords des écrous et au fond, la tête des vis à boules avec une empreinte à 6 pans creux qui permet de les visser aux triangles.
La première photo montre un porte-fusée en cours d'assemblage sur le train avant. Mais il y a plus : tous les réglages possibles du train avant sont visibles sur cette photo.
- survirage / sousvirage : en bas à gauche, on aperçoit les trous de fixation de la plaque de stabilisation dans le triangle inférieur.
- garde au sol : en diagonale vers l'extrémité du triangle inférieur, la barre de poussée reliée au basculeur de l'amortisseur.
- carrossage : réglé via les vis de fixation du porte-fusée aux triangles supérieur et inférieur.
- ouverture / pincement : via les biellettes de direction (non visibles ici). Des biellettes permettent également ce réglage sur le train arrière.
Et puisqu'on aborde la direction, le système présenté sur la deuxième photo ci-dessus se compose de deux biellettes reliées aux porte-fusées, d'un pivot et d'un renvoi coudé (bellcrank). Etrangement, alors que l'intégralité du châssis est montée sur roulements à billes, Tamiya a choisi d'utiliser des paliers en métal pour l'articulation du système de direction. Difficile d'en comprendre la raison car le coût additionnel est un argument un peu trop léger. Par principe, j'ai décidé de les remplacer par des roulements à billes type 850, bien qu'il faille admettre que l'amélioration est totalement imperceptible dans ce cas précis.
Voici l'état d'avancement du montage :