La carrosserie de la Williams Renault FW18

Comme vous avez pu l'apercevoir au début de l'article, la carrosserie m'a été livrée peinte mais non décorée. Quant à l'aileron arrière, j'ai découvert qu'il ne pouvait pas servir à grand'chose en l'état puisqu'il est cassé au niveau de la fixation avec le châssis:

 

L'aileron et son support cassé

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 bodyshell

Le nouveau support fixé à l'aileron

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 bodyshell

 

A priori, il s'agit d'une faiblesse de la pièce qui a probablement cassé suite à un choc. En revanche, découvrir le problème alors qu'il n'avait pas été signalé dans l'annonce de vente (et qu'il n'était pas visible), c'est assez désagréable.

Retour sur la carrosserie en elle-même : au-delà du résultat pas particulièrement réussi, le gros problème est justement qu'elle a déjà été peinte. En effet, avec une décoration de ce type, il est préférable de s'en tenir aux instructions figurant dans le manuel, surtout quand elles précisent que certains autocollants doivent être appliqués avant la mise en peinture de manière à délimiter les différentes couleurs. Malgré mes tentatives pour rattraper les dégâts en trichant sur le positionnement des autocollants, certaines erreurs n'ont pu être corrigées :

 

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 bodyshell

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 bodyshell

 

Le seul remède est de gratter la peinture blanche par l'intérieur de la carrosserie puis de réappliquer le bleu qui manque en prenant soin de bien masquer l'ensemble de la carrosserie :

 

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 bodyshell

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 bodyshell

 

Malheureusement, le résultat n'est pas extraordinaire : j'avais d'abord tenté d'appliquer du 87118 Polycarbonate Body Cleaner sur les zones à corriger. Il semblerait que ce produit ne veuille pas fonctionner chez moi, quelle que soit la carrosserie sur laquelle j'essaie de l'appliquer. Il ne restait donc que le grattage de la peinture à l'aide d'une lame de cutter, ce qui n'est pas une solution particulièrement élégante. Malgré tout, le résultat après application du bleu est correct, mais sans plus.

Pendant la décoration de cette carrosserie, j'ai utilisé une nouvelle technique pour apposer certains autocollants. Je dois cette technique à mon ami Jérémy : pour éviter les bulles d'air, mais surtout pour plaquer sans plis les autocollants sur des formes en relief, il faut les faire chauffer avec un briquet. Illustration d'un autocollant posé "normalement" puis chauffé avec le briquet :

 

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 bodyshell

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 bodyshell

 

De manière évidente, l'autocollant de gauche ne va pas tenir longtemps alors que celui de droite épouse parfaitement la forme de la surface en relief. Pourtant, l'autocollant de gauche avait été collé en le plaquant sur la pièce à l'aide d'un cure-dent pour épouser au mieux la forme de la pièce : la photo a été prise moins d'une heure après.

La technique consiste à placer l'autocollant de la manière habituelle et de le plaquer aussi bien que possible sur la surface. Ensuite, à l'aide d'un briquet, on fait chauffer l'autocollant en passant rapidement la flamme à proximité puis on le plaque immédiatement pour qu'il se rétracte légèrement sur la surface de la pièce. La chaleur a pour effet d'assouplir l'autocollant, ce qui lui permet d'épouser plus facilement la forme des surfaces. En se refroidissant, il reprend sa rigidité naturelle, mais cette fois en moulant parfaitement la surface.

Attention : il s'agit de chauffer l'autocollant, pas de le faire fondre. La flamme du briquet doit passer rapidement à quelques millimètres de l'autocollant : si le mouvement n'est pas suffisamment rapide, l'autocollant commencera à fondre. Faites des tests avec des restes d'anciennes planches pour acquérir le coup de main. 

Le cockpit et le pilote restaient à peindre : j'avais le choix entre Jacques Villeneuve et Damon Hill. J'ai choisi celui qui a remporté le champion du monde pilote 1996 sur cette Williams Renault FW18 :

 

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 bodyshell

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 bodyshell

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 bodyshell

 

A présent que le modèle est terminé, il est temps de voir comment il se comporte en piste.

 

La Williams Renault FW18 - F103RS en piste

La piste asphalte du club était ouverte depuis 3 jours seulement lorsque j'ai enfin pu rouler avec cette Williams FW18. Avant les premiers tours de roues, une rapide séance photo : 

 

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 F103RS

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 F103RS

 

Le modèle est vraiment beau à voir sur la piste et j'étais impatient de tester le comportement du célèbre châssis F103. Après avoir tout branché et tout vérifié une dernière fois, la Williams effectue son premier tour de piste avec prudence. La longue ligne droite se profile enfin pour attaquer le deuxième tour et... gaaaz... FREINS ! 

 

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 F103RS

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 F103RS

 

Cela faisait pratiquement 1 an que je n'avais pas piloté de châssis Formule 1, enfin, rien de relativement moderne laughing. Mais surtout, bien que cela soit visible sur les photos du châssis, je n'ai pas précisé que le moteur est un Sport Tuned : je savais que j'étais probablement un peu gourmand, mais je voulais tester le châssis F103 avec "un peu" de puissance. Résultat : l'adhérence de la piste, les pneus et mes talents de pilote ne sont absolument pas au niveau pour maîtriser ce missile sol-sol. Un simple Mabuchi 540 a donc immédiatement remplacé le Sport Tuned pour que le pilote retrouve un peu plus de sérénité. 

Avec le Mabuchi 540, le châssis F103RS redevient contrôlable, tout du moins pour mes talents de pilote et l'adhérence de la piste. Sans grande surprise, le comportement est très proche de celui du F102 de ma Footwork FA-13, avec toutefois davantage de directivité et de précision du train avant, ainsi qu'un train arrière plus stable.

Intrigué par la stabilité générale du F103RS, j'ai procédé à une séance de pesage une fois rentré à la maison :

 

  Année A vide En piste Ecart
Road Wizard F1 1986 650g 1060g  
Williams FW11B Honda F1 1987 670g 1080g + 1.89%
Footwork FA-13 (F102) 1992 740g 1150g + 8.49%
Williams FW18 (F103RS) 1996 800g 1210g + 14.15%

 

Le poids à vide correspond au châssis sans l'accu, le poids en piste ajoute l'accu. L'écart mesuré correspond à la différence de poids entre un modèle et le Road Wizard que j'ai pris comme référence puisqu'il est le premier modèle Formule 1 moderne dans la gamme Tamiya. Malheureusement, je ne possède pas de châssis F-101 pour compléter ce tableau comparatif, mais je suppose que son poids doit être très proche de celui du F102.

De manière évidente, le châssis prend du poids à chaque nouvelle génération, mais sans perdre en vivacité d'après mon expérience en les pilotant. De fait, cette prise de poids semble avant tout permettre de gagner en stabilité : la différence de comportement est assez marquée entre le Road Wizard qui est un peu joueur et le F103RS qui est extrêmement stable. Certes, la rigidité du châssis, la suspension, les pneus (notamment leur âge) et l'architecture générale ont certainement une influence directe : je pense toutefois que la prise de poids est probablement l'élément qui influe le plus sur la stabilité du châssis, une fois encore sans perdre en réactivité à moteur égal.

 

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 F103RS

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 F103RS

 

En conclusion, le châssis F103RS est très agréable à piloter avec un simple Mabuchi 540 : pour installer un moteur plus puissant, d'autres pneus sont obligatoires de même qu'une piste à très forte adhérence. Sans oublier un vrai talent de pilote (pour information, le moteur en catégorie standard est un 32T alors que le Mabuchi 540 est un 27T).

Naturellement, le châssis a une tendance très prononcée au survirage qui se corrige par le réglage du roulis : c'est une caractéristique de la dynastie de châssis inaugurée par le Road Wizard.

De plus, le pilotage d'un châssis F1 est assez particulier : le train avant est d'une précision redoutable (d'où cette tendance naturelle au survirage) et le train arrière est très stable à l'accélération (ce qui peut sembler paradoxal). En fait, la difficulté du pilotage d'une F1 est l'entrée de virage : quelle que soit la vitesse d'approche, le train avant suivra la trajectoire dictée par le pilote. Le train arrière suivra à condition que l'adhérence soit au rendez-vous : dans le cas contraire, le pilote a été trop optimiste et le train arrière décrochera. En revanche, si l'entrée du virage s'est bien déroulée, la sortie ne posera aucun problème car la stabilité du train arrière permettra de passer immédiatement la puissance du moteur au sol lors de la ré-accélération (à condition que la puissance du moteur soit adaptée aux conditions d'adhérence).

 

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 F103RS

Tamiya 58179 Williams Renault FW18 F103RS

 

 

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