Décoration de la carrosserie du Mountain Rider

La livrée restant relativement sobre sur ce modèle, la décoration ne représente pas un gros chantier. Cependant, si le volume reste limité, la difficulté est au rendez-vous car la réalisation de certains détails requiert du talent et du temps, beaucoup de temps. La pose des autocollants classiques s'effectue sans aucune difficulté majeure : un passage de chaque autocollant dans de l'eau tiède avec une goutte de liquide vaisselle permettra de les appliquer et de les positionner plus facilement sur la carrosserie.

Vous n'aurez pas manqué de noter que j'ai qualifié les autocollants de "classiques" dans le précédent paragraphe : la raison de cette précision tient à la présence d'autocollants spéciaux pour reproduire l'aspect chrome de certains éléments de la décoration du Mountain Rider. A vrai dire, certains autocollants n'en sont pas vraiment puisqu'il s'agit plus précisément de transferts. Voici les parties concernées :

 

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Bodyshell

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Bodyshell

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Bodyshell

 

Désolé pour la qualité des photos : par définition, la couleur chrome est si brillante qu'il est compliqué de la photographier, a fortiori quand on utilise un flash. Néanmoins, les photos montrent l'emblème Toyota sur la calandre, le sigle "Hilux 4WD" sur les flancs près des portières ainsi que la serrure de portière (sur l'autocollant jaune et orange). Ces éléments chromés ne sont pas des autocollants mais des transferts métal, c'est à dire qu'ils ne doivent pas être collés mais transférés depuis leur support sur la carrosserie. En pratique, on découpe le motif, on ôte délicatement le support pour ne conserver que le transfert métal accroché à son film de protection transparent que l'on positionne à l'emplacement voulu sur la carrosserie. Ensuite, on frotte fermement sur le film de protection afin de plaquer le transfert métal sur la carrosserie. Bien entendu, on fait très attention à positionner le motif précisément à l'endroit désiré et on veille particulièrement à ne pas le déplacer pendant qu'on frotte fermement sur le film de protection. La dernière étape consiste à retirer très délicatement le film de protection transparent en veillant à ce que le motif reste bien collé sur la carrosserie (autrement dit, qu'il ne reste pas accroché au film transparent). Voila pour la théorie.

En pratique, comme le montrent l'emblème Toyota de la calandre et les "Hilux 4WD" latéraux, il s'avère que les transferts métal adhèrent très mal sur la peinture acrylique (ici du Tamiya X-18 noir semi mat pour la calandre et du XF-1 noir mat pour les emblèmes latéraux). Au passage, sachez également que la peinture XF-1 adhère très mal sur la peinture TS-39 Mica Red de la carrosserie, ce qui complique encore les choses et contribue largement à un résultat très décevant. Pire, une lettre du sigle Toyota et une partie des lettres d'un "Hilux 4WD" sont tombées toutes seules et ont été perdues à peine quelques jours après application. J'avoue être très surpris de cette incompatibilité entre la peinture et les transferts métal, à moins que je n'ai fait une erreur sur le temps de séchage de la peinture : c'est possible en ce qui concerne le XF-1 servant de fond pour les "Hilux 4WD" latéraux car je n'ai patienté que 24h avant d'appliquer les transferts. Pour l'emblème Toyota de la calandre en revanche, 1 semaine environ s'est écoulée entre la mise en peinture de la calandre et l'application du transfert. La vérité est ailleurs...

Heureusement, il existe une solution pour remédier au problème (autre que de racheter la planche d'autocollants) :

 

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Bodyshell

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Bodyshell

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Bodyshell

 

Ces sigles en aluminium très fin sont proposés par RC4WD sous la référence VVV-C0007 pour un peu plus d'une dizaine d'euros : ils se collent très simplement avec de la cyano et restent parfaitement en place. Il faut cependant préciser que ces sigles sont fabriqués dans un métal qui offre un rendu significativement moins brillant que le chrome des transferts métal d'origine.

Je n'ai pas évoqué le cas des autocollants à effet métallique qui prennent position sur les bas de caisse : leur application ne pose pas de problème particulier en soi. En revanche, la théorie veut que des trous soient pratiqués dans ces autocollants pour laisser l'accès à 3 vis (2 qui fixent le marche-pied et 1 qui est l'attache inférieure de la benne). J'ai décidé de ne pas chercher à tracer ces cercles parfaits avec un cutter et de laisser les vis couvertes (et donc inaccessibles) : en effet, il m'a semblé que le risque de massacrer les autocollants était considérablement plus élevé que l'éventualité d'avoir un jour besoin d'accéder aux vis concernées.

Après quelques heures supplémentaires consacrées à la carrosserie, on peut enfin contempler le résultat final :

 

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Bodyshell

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Bodyshell

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Bodyshell

 

Un dernier détail : le sigle Toyota à l'arrière de la benne est à peindre en blanc comme indiqué dans la notice. A la condition que vous ayez le talent pour dessiner chaque lettre très proprement au pinceau. Sinon, faites comme indiqué dans la notice du Bruiser : apposez l'autocollant n°3 laughing. A toutes fins utiles, la planche d'autocollants du Bruiser porte la référence 19495728 wink.

 

Que la lumière soit ! 

Hormis la décoration classique du modèle (pour laquelle j'ai suivi le boxart), et après une première expérience avec mon Mitsubishi Pajero, je souhaitais équiper ce modèle d'un kit lumière complet pour augmenter encore le réalisme. Ce qui est particulièrement intéressant, c'est que Tamiya a tout prévu pour que la carrosserie soit entièrement équipée, notamment en fournissant tous les supports de LEDs nécessaires. Il ne restait donc plus qu'à déterminer quelles LEDs installer, quel module choisir pour les piloter... et comment les piloter.

En effet, il existe globalement 3 solutions pour contrôler les lumières sur un modèle RC :

  • statique : les lumières sont toutes allumées (ou éteintes) en permanence
  • semi-dynamique : c'est la solution utilisée sur mon Mitsubishi Pajero Il s'agit d'un combiné TLU-01 + TLU-02 : le premier module reçoit toutes les LEDs du modèle alors que le second les active selon le mode choisi manuellement (jour / veilleuses / nuit / brouillard). L'avantage est ici de disposer des feux stop, de la marche arrière et des clignotants qui sont dynamiques, c'est à dire qu'ils réagissent en fonction de l'évolution du modèle.
  • dynamique : principe identique au précédent, hormis que tous les modes sont gérés depuis la radio au lieu de devoir être activés manuellement sur le module caché à l'intérieur du modèle.

Pour ce modèle, seules des solutions entièrement dynamiques m'intéressaient, notamment parce qu'il est équipé d'une radio 6 voies rendue nécessaire pour piloter le changement de vitesses. Avec 6 voies, c'est 3 de plus que strictement nécessaires pour contrôler le modèle, ce qui ouvre donc des perspectives concernant la gestion des lumières... Avant de se lancer dans des achats compulsifs, il est nécessaire de prendre le temps d'effectuer l'inventaire complet de nos besoins en fonction des possibilités offertes par la carrosserie :

 

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Light System

A l'avant :

2 phares blancs Ø 5mm
2 feux de position blancs Ø 3mm
2 clignotants oranges Ø 3mm
2 renvois latéraux de clignotants oranges Ø 3mm

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Light System

A l'arrière :

4 feux de position / feux stop rouges Ø 3mm
2 feux de recul blancs Ø 3mm
2 renvois latéraux de feux de position rouges Ø 3mm
2 clignotants oranges Ø 3mm

 
Les renvois latéraux arrière (en 3 sur la deuxième photo) sont des feux de position de couleur rouge, et non pas les renvois des clignotants oranges comme à l'avant : c'est parfaitement indiqué dans la notice (étape 43), mais il est facile de se tromper. Ensuite, la question des feux arrière rouges (en 1 sur la deuxième photo) n'est pas évidente à gérer car Tamiya a prévu 2 LEDs rouges à cet endroit. En théorie, il semblerait que seul le feu rouge supérieur soit un feu stop / feu de position (donc juste au-dessous du feu de recul blanc) : le feu le plus bas n'en serait pas un car il s'agirait d'un catadioptre (pour les non-ingénieurs, il s'agit d'une plaque réfléchissante wink). Pour une question purement esthétique, j'ai décidé que le feu stop / feu de position serait doublé, mais il est possible de reproduire le catadioptre inférieur à l'aide d'un morceau de scotch aluminium collé à l'intérieur du phare.

Le résultat sera magnifique, très réaliste, mais il faut avoir conscience du travail que toutes ces lumières impliquent, à la fois en terme de temps mais aussi d'efforts pour câbler le tout et cacher au mieux tous les câbles : 

 

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Light System

 

Vous avez ici le résultat final que représentent les 18 LEDs listées précédemment. Vous noterez la présence d'étiquettes pour identifier chaque câble : croyez-moi, c'est indispensable wink. Au milieu de cette forêt de câbles se cache 1 câble supplémentaire que je n'ai pas évoqué jusqu'à présent, celui de la rampe de projecteurs. En effet, j'ai décidé de remplacer la rampe de projecteurs statiques d'origine par une rampe de LEDs fonctionnelle.

 

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Light System

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Light System

Tamiya 84386 Toyota Mountain Rider Light System

 

A gauche, la rampe de projecteurs factices d'origine, à droite sa remplaçante d'origine 3Racing référence 3RAC-LEDK03. La nouvelle rampe s'adapte directement sur les montants chromés d'origine mais il reste ensuite à essayer de cacher les câbles du mieux possible. Il est possible d'obtenir un résultat plus esthétique en réduisant la longueur de certains câbles, puis en perçant directement dans le support chromé de manière à faire traverser le câble avant de le faire descendre le long d'un pilier. Un trou situé juste au pied du pilier permet de passer la prise à travers la benne sans percer.

En l'état, la carrosserie est devenue un magnifique sapin de Noël : voyons à présent comment l'animer de manière réaliste en fonction des évolutions du modèle... 

 

Le module de gestion des lumières 

Autant le dire tout de suite, il n'existe pas vraiment de limites techniques dans le domaine : tout ou presque est possible, depuis des systèmes purement statiques (allumé / éteint) jusqu'aux systèmes sons et lumières dynamiques les plus avancés (avec gestion des bruits moteur, des changements de vitesses ou encore les vibrations du moteur sur la carrosserie et les pots d'échappement, émission de fumée d'échappement...). Seul le budget que l'on souhaite y consacrer représente une limite.

Voici une sélection des systèmes disponibles dans la gamme Tamiya :

  

53909 TLU-01

Tamiya 53909 TLU-01 

53937 TLU-02

Tamiya 53937 TLU-02 

53957 MFC-02

Tamiya 53957 MFC-02 

Photos © Tamiya

 

Le premier système est le plus basique : généralement livré avec 2 LED rouges + 2 blanches en Ø 5mm, le TLU-01 peut alimenter jusqu'à 16 LED. Sa seule fonction est d'allumer ou d'éteindre toutes les LED qui sont branchées dessus.

Le deuxième système est plus avancé, mais il ne s'agit que d'un module de gestion : il ne peut pas alimenter la moindre LED directement, en revanche, il peut piloter jusqu'à 2 modules TLU-01 (16 LED chacun). Parmi les fonctions intéressantes, 4 programmes non modifiables à sélectionner manuellement (jour / feux de position / phares / brouillard), l'activation des clignotants asservie à la direction et la gestion des feux stop (frein) et des feux de recul (marche arrière). C'est ce système qui équipe mon Mitsubishi Pajero.

Le dernier système est l'une des références du marché car il est directement issu du savoir-faire de Tamiya dans les camions RC : en plus d'une gestion très complète des lumières en fonction des évolutions du modèle (23 LED fournies), le système inclut un variateur électronique, un module son pour reproduire les différents régime du moteur et un module de vibration qui animera la carrosserie et les pots d'échappement en fonction du régime moteur.

Grâce au monde du drift, du crawler / scale et du camion, il existe des dizaines de modules sur le marché, depuis les plus basiques jusqu'aux solutions les plus complètes et complexes. Pour ma part, je souhaitais une solution complète pour la gestion des lumières sans gestion du son, le tout pour un budget plus raisonnable qu'une combinaison TLU-01 + TLU-02. C'est ainsi que j'ai découvert ce module :

 

ob1 v3.1 Professional LED System for Buggy / Truck / Crawler / Short-Course

Cliquez pour agrandir

 

Pour ceux qui ne parlent pas anglais, ob1 se prononce o-bi-ouane... obiwan (kenobi) wink.

Bref, en cliquant sur les images, vous pourrez consulter le manuel : oui, c'est en anglais, non je n'ai pas trouvé de traduction en Français, oui c'est incompréhensible à la première lecture et à peine plus clair à la deuxième, oui vous allez devoir passer des heures à comprendre comment il fonctionne, à tester et à étudier toutes les possibilités de programmation qu'il propose laughing. Croyez-moi, il vaut le coup (et le coût) car voici ce que je suis parvenu à programmer sur mon modèle :

  • clignotants manuels (voir plus bas)
  • modes jour / feux de position / phares / brouillard, le tout activé depuis la radio
  • feux stop (feins) + marche arrière
  • feux de position à 50% de luminosité

A toutes fins utiles, je n'utilise qu'une partie des possibilités offertes par le module. En ce qui concerne les clignotants manuels, c'est uniquement parce que je ne voulais pas qu'ils soient asservis à la direction comme c'est généralement le cas. En effet, je ne voulais pas que les clignotants se déclenchent sitôt que la direction est activée : ce n'est pas réaliste car aucune voiture n'active automatiquement les clignotants quand elle prend un virage. Sur mon modèle, c'est l'activation manuelle d'un bouton potentiomètre sur la radio qui déclenche les clignotants d'un côté ou de l'autre de la voiture, sans tenir compte de l'orientation des roues.

 

 

Comme vous pouvez le constater, le module de gestion des lumières tient un rôle important, mais ses possibilités ne sont réellement exploitées qu'à la condition de le piloter depuis une radio à la mesure de ses possibilités. Au minimum, 4 voies proportionnelles sont nécessaires, davantage permettant d'ouvrir de nouvelles possibilités pour affiner les réglages.

Nous allons à présent nous consacrer au fantastique châssis 3 Speed, mais nous reviendrons sur la radio lorsque nous aborderons la partie électronique plus loin dans cet article.

 

FlickR