La carrosserie de la Subaru Impreza WRX STi Team Arai
La carrosserie de ce kit porte la référence 51500 avec toutes les grappes nécessaires et la planche d'autocollants. Toutefois, elle n'est pas nouvelle : elle était déjà utilisée sur les châssis TT-01E et DF-03Ra sous la référence 51364 avec une décoration différente.
58528 / 58538 Subaru Impreza WRX STi Team Arai
58426 / 58430 Subaru Impreza WRC 08
Photos © Tamiya
A mon goût, la décoration "standard" Subaru avec le bleu mythique et les jantes dorées est nettement plus réussie que la livrée Arai, en plus d'être beaucoup plus simple à réaliser. Néanmoins, cette livrée reproduit fidèlement la voiture qui a remporté l'édition 2011 du Rallye Hokkaido (championnat IRC) aux mains de Toshihiro Arai, un célèbre pilote japonais.
De manière évidente, l'ancien propriétaire a rencontré quelques soucis lors de la mise en peinture car les lignes de séparation entre le bleu métallique et le blanc n'ont pas été respectées : dès lors, c'est l'ensemble de la décoration qui a posé problème, ce qui explique probablement pourquoi la carrosserie n'a pas été terminée. Impossible de remédier aux erreurs de mise en peinture, à moins de traiter chimiquement la carrosserie pour enlever la peinture et sacrifier au passage les autocollants déjà en place. C'est pourquoi j'ai décidé de considérer cette carrosserie comme "runner" bonne à procurer une allure assez réaliste au modèle, mais à laquelle je ne consacrerai pas beaucoup d'efforts. Première étape, ajout de l'aileron arrière, même s'il n'est pas présent sur la version Arai (mais présent dans la boîte quand même) : j'aime beaucoup la forme de cet aileron qui est typique de Subaru, donc j'ai décidé de ne pas m'en priver. Deuxième étape, ajout des autocollants qui n'avaient pas encore été posés :
Un vrai panneau publicitaire ! Avec une petite difficulté concernant les autocollants latéraux du sponsor Endless (un fabricant japonais de freins) dont chaque lettre doit être découpée car il est impossible d'apposer l'ensemble à cause du relief des passages de roues. Rien de bien compliqué, mais il faut compter plusieurs heures pour venir à bout de cette planche d'autocollants très fournie.
Il reste à résoudre le problème du perçage des trous de fixation de la carrosserie qui a été mal réalisé malgré les empreintes moulées dans le lexan. Il est pratiquement impossible de reboucher un trou dans du lexan, donc la solution consiste ici à repercer la carrosserie aux emplacements qui sont prévus.
Comme vous le voyez, le problème est que certains trous sont désormais des ovales béants qui ne permettront pas de caler correctement la carrosserie sur les supports et de la positionner sur le châssis. J'ai donc utilisé un système d'oeillets positionné par l'intérieur de la carrosserie et maintenu avec du scotch de renfort : ces oeillets sont des rondelles métalliques épaisses avec un trou de diamètre 5mm en leur centre.
Il s'agit d'une réparation purement fonctionnelle, en aucun cas d'une réalisation esthétique. Elle sera néanmoins suffisante pour repositionner correctement la carrosserie sur le châssis et redonner au modèle un aspect plus réaliste. Résultat final :
Dernier détail intéressant : le positionnement des plots de carrosserie est identique à celui de très nombreux châssis Tamiya, dont le TB-01 (d'où la présence de la DS3 WRC), mais aussi DF-03Ra, TA-01, TA-02, TT-01 et TT-02 etc... Le choix de carrosseries rallye est donc très vaste.
Premières sorties
Comme d'habitude, je me suis rendu sur les piste du club pour essayer ce nouveau modèle, mais avant les premiers tours de roues, quelques photos :
Bien que la version à hayon ne soit la plus belle des Impreza, une carrosserie Subaru sur un châssis de rallye, ça évoque forcément quelque chose . Et pourtant, avant d'essayer la voiture sur terre, je l'ai tout d'abord posée sur notre piste asphalte pour quelques tours. Bien que les pneus rallye block et les suspensions souples ne soient absolument pas adaptés à cette surface, le châssis est pourtant agréable à piloter dans ces conditions : équilibré dans ses dérives, particulièrement silencieux grâce à la transmission par courroie, on se prend immédiatement au jeu du pilotage "rallye cross". En plus de vérifier que tout fonctionne parfaitement sur le châssis, ce premier test sur asphalte révèle également que le moteur 13.5T est une limite à ne pas dépasser dans une configuration rallye : à tout dire, je pense qu'un 17.5T suffirait amplement et je vais probablement changer de moteur pour les prochaines sorties.
Après l'asphalte en guise de hors d'oeuvre, j'ai offert à mon châssis de la terre comme plat de résistance. J'avoue qu'une de mes premières interrogations concernait la suspension : sur asphalte, elle semblait souple, mais la hauteur de caisse favorisait la prise de roulis du châssis, et donc l'impression d'une suspension souple. Une fois sur terre, la suspension n'est pas vraiment souple, elle serait plutôt onctueuse : concrètement, le châssis ou les roues ne semblent jamais "secoués" car les amortisseurs absorbent sereinement toutes les irrégularités du terrain. L'effet de la suspension se fait immédiatement sentir sur le châssis car il reste facile à piloter en toutes circonstances.
L'une de mes autres interrogations sur ce châssis concernait la position du moteur en porte-à-faux avant, un placement qui laisse augurer d'une bonne directivité due au poids sur les roues avant, mais un train arrière potentiellement baladeur. Comme c'est le cas sur asphalte avec mon châssis TA-03F, le XV-01 ne souffre d'aucun déséquilibre : au contraire, c'est un châssis remarquablement sain dans son comportement et parfaitement équilibré pour peu que les 4 roues restent au sol. En effet, en cas de saut (forcément modéré puisqu'il ne s'agit pas d'un buggy), le châssis plonge immédiatement du nez. Moralité, on préférera les spéciales de rallye "plates" aux spéciales infernales du rallye des 1000 lacs .
Pour poursuivre dans la comparaison XV-01 / TA-03F, je vous propose ces photos des châssis :
Hormis un moteur en porte-à-faux avant et une transmission par courroie, tout sépare ces châssis conçus à une quinzaine d'années d'écart. Pourtant, bien que la transmission, la suspension, les trains roulants, la position de l'accu... en fait, bien qu'il n'y ait rien de commun entre ces châssis, je n'ai pas pu m'empêcher de penser au TA-03F pendant que je pilotais le XV-01 sur asphalte lors d'une deuxième sortie où il était équipé de pneus slicks et de ressorts d'amortisseurs plus durs. Hormis des modèles touring 4x4 beaucoup plus haut de gamme, j'ai rarement piloté un châssis aussi précis du train avant : même sur un châssis comme le TB-03 avec lequel il est honnête de comparer le XV-01, le sous-virage caractéristique des transmissions 4 roues motrices se fait sentir. Cet équilibre parfait du châssis XV-01 est extrêmement agréable car le pilote n'a jamais la sensation de lutter avec son modèle pour en conserver le contrôle : tout semble beaucoup plus "facile", une sensation que l'on retrouve sur les châssis de compétition ou haut de gamme, tant qu'on ne pousse pas le pilote et le châssis dans leurs derniers retranchements avec des moteurs surpuissants.
En tout état de cause, le XV-01 porte très bien son nom de "crossover", bien que je ne puisse pas évaluer ses performances en drift. Sur asphalte, c'est à dire en version TC, il est comparable à un TA-03F qui aurait été profondément amélioré, offrant un comportement moderne, haut de gamme, facile et très agréable à prendre en main. Sur terre en mode rallye, on retrouve les mêmes qualités qu'en piste, avec toutefois un rôle accru pour la suspension qui est particulièrement onctueuse et réaliste par les mouvements de caisse qu'elle procure avec les réglages de base. Pour plus d'efficacité (au détriment d'un peu de réalisme), on pourra utiliser des ressorts légèrement plus fermes à l'avant et légèrement plus souples à l'arrière, tout en conservant l'huile #900 du kit. Autre caractéristique probablement liée à la répartition des masses sur le châssis, le XV-01 est à la fois parfaitement stable en ligne droite à haute vitesse, même sur terre, et extrêmement agile et maniable en virage, notamment dans les épingles et les virages parfois très serrés en rallye.
Tamiya réussit avec le XV-01 ce qu'ils avaient déjà réalisé 15 ans auparavant avec le TA-03F, c'est à dire proposer un châssis piste parfaitement équilibré, performant, simple et très agréable à prendre en main. La comparaison avec le TA-03F ne tient pas seulement à la position du moteur et à la transmission par courroie : c'est l'ensemble des caractéristiques d'équilibre et de répartition des masses qui amène naturellement à faire le rapprochement entre ces deux châssis. Cependant, là ou le TA-03F devait se contenter de porter des carrosserie de voitures de rallye sans pouvoir décemment goûter à la terre, le XV-01 excelle dans ce domaine grâce aux protections de la transmission. Il ne reste plus qu'au XV-01 à être doté de carrosseries de voitures de rallyes aussi belles et mythiques que celles proposées à l'époque sur le TA-03F (empattement standard uniquement) pour en faire une machine de rallye parfaite .
Une note à propos de l'étanchéité des protections contre la poussière et les gravillons : le couvercle de la transmission rappelle celui du TRF201... avec malheureusement le même défaut de perméabilité que sur le buggy, même si le problème est moins prononcé. Un joint de silicone sur le pourtour extérieur ou un ballon de baudruche pour envelopper ce carter et la plaque de support du moteur permettront de remédier au problème dans le cadre d'une utilisation rallye. Après plusieurs sorties, je n'ai noté aucune autre intrusion de poussière dans le châssis, hormis dans les compartiments de l'accu et de l'électronique.
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