TamTech Gear Porsche 935 Martini Turbo RSR
Avant même de commencer, j'entends déjà mon ami Teamneogordini rire et se moquer de moi . "Je croyais que les Tamtech étaient des jouets : tu as donc changé d'avis ?". Hum, comment dire . Oui, j'ai changé d'avis : à force de le voir rouler avec sa Porsche 934 Turbo RSR et d'admirer sa splendide carrosserie (celle de la voiture, pas la carrosserie de Teamneogordini !), j'ai succombé.
En réalité, je n'ai pas succombé au châssis que je n'aime toujours pas (même si certains aspects techniques sont intéressants), mais c'est la splendide carrosserie qui m'a fait craquer. C'est également la raison pour laquelle j'ai choisi le modèle RTR avec la carrosserie peinte et décorée en usine : je voulais qu'elle soit parfaite.
La famille TamTech
Il existe en fait deux générations de TamTech : une première née en 1986, et une seconde en 2006 dont le nom complet est TamTech Gear.
47001
Porsche 962C
47002
Lancia LC2
47003
BMW GTP
47004
Ford Mustang Probe GTP
47005
Ferrari Testarossa
47006
Porsche 961
47007
Lamborghini Countach 5000
47008
Ferrari 643
47009
Lotus Type 102B
47010
McLaren MP4/6
Les modèles incluaient tout l'équipement pour rouler dès la sortie de boite : c'est le concept de l'actuel RTR (Ready to Run). Mais cette première génération TamTech a connu 2 évolutions :
1ère génération
2ème génération
3ème génération
Difficile d'expliquer pourquoi cette série de Tamiya ne semble pas avoir rencontré un grand succès alors que la série Mini-Z de Kyosho sortie quelques années plus tard est encore un best-seller. Mais on peut avancer quelques hypothèses :
- l'époque n'était peut être pas encore la bonne (ce n'était pas encore la fin de l'âge d'or des buggys)
- le rapport prix/échelle était peut être prohibitif pour l'époque
- le très faible poids du châssis et seulement 2 roues motrices exigeaient un très bon niveau de pilotage
Quoi qu'il en soit, Tamiya décide de ne pas en rester là : le nom TamTech est réutilisé dès 2006 mais en modifiant plusieurs aspects du concept. Le principe du RTR est conservé mais des versions kits à monter sont également déclinées, et surtout, le concept est également décliné en tout-terrain. L'échelle a également été modifiée puisque les modèles piste sont au 1/12 et au 1/14 (environ) pour les modèles tout-terrain.
57101 Porsche 934 Turbo RSR
56708 Porsche 934 Turbo RSR Jagermeister
57103 Ferrari GTO
57104 Porsche 935 Martini Turbo RSR
57105 Lamborghini Countach LP500
84057 Porsche 934 Turbo RSR Black Edition
Tamiya a vraiment tenté de séduire les fans en équipant ces modèles piste de magnifiques carrosseries qui sont les exactes répliques en lexan de celles de ses tous premiers modèles radio-commandés. Outre le fait qu'elles restent magnifiques même d'après les standards actuels, le choix de ces carrosseries démontre toute la volonté de Tamiya d'offrir à cette série les meilleures chances de succès. Certains des modèles présentés ci-dessus existent à la fois en version RTR et version kit, d'autres uniquement en version RTR et le dernier modèle est une série limitée spéciale évoquant l'édition du kit 58001 Porsche 934 Turbo RSR Black Edition sortie à la fin des années 70 pour célébrer les 100.000 exemplaires vendus de ce modèle. D'autre part, tous ces modèles partagent le châssis GT-01 dont l'empattement varie selon les modèles.
Afin de compléter la série, Tamiya a développé une offre tout-terrain RTR, là aussi en misant sur des valeurs sûres de son catalogue actuel et historique :
56701 The Frog
56702 The Hornet
56703 Fox Mini
56704 Wild Boar
56705 Desert Gator
56707 Buggy Champ
56711 Hotshot
84105 Buggy Champ (Blue Edition)
84328 Suzuki Jimny (SJ30)
Ces modèles sont basés sur le châssis GB-01 (Frog, Hornet, Fox, Desert Gator) et une évolution GB-01T pour le Wild Boar et le Suzuki Jimny (ancrage de suspensions et des supports de carrosserie modifiés). Le GB-02 a été spécialement développé pour le Buggy Champ (suspension avant à bras tirés pour reproduire celle de son grand frère Rough Rider) alors que le GB-03 est le seul châssis 4x4 réservé pour le Hotshot.
Tamiya n'a donc franchement pas lésiné sur les moyens : la série TamTech Gear nouvelle génération évoque ou reprend directement des modèles mythiques de la marque, aussi bien en piste qu'en tout-terrain. Malgré cela, il semblerait que le succès ne soit pas au rendez-vous puisque la série semble déjà en fin de vie.
Ma TamTech Gear Porsche 935 Martini à son arrivée
C'est du RTR, donc pas franchement de surprise à ce niveau : c'est déjà monté, peint, décoré et la boite contient l'équipement radio. Le modèle est intégralement monté sur roulements à billes : en fait, il n'y a guère d'options à rajouter sur le modèle, hormis les indispensables visibles ci-dessous et que nous verrons à la suite.
Comme le montrent les photos, il ne manque que l'accu et son chargeur pour que ce modèle soit véritablement RTR. La carrosserie est absolument magnifique, notamment l'arrière de la voiture, et même le pilote est peint (mais pas ses yeux). En revanche, je suis absolument atterré par le traitement que Tamiya a réservé à l'aileron arrière : le gros autocollant "Martini Porsche" qui le barre semble de couleur bleu ciel/gris sur les photos ci-dessus. Ce n'est pas mon appareil photo ni l'usage du flash qui provoquent cette laideur car elle est parfaitement visible à la lumière du jour : c'est l'autocollant lui-même !
Petite explication : l'aileron est une pièce de couleur noire alors que l'autocollant a un fond blanc. Donc, quand on utilise un autocollant de très mauvaise qualité comme Tamiya l'a fait, le blanc n'est pas parfaitement opaque, le fond noir assombrit la couleur et ce qui en résulte est une verrue indigne. Le remède à cela aurait été pourtant très simple et peu coûteux : appliquer une couche de peinture blanche et apposer cet autocollant de qualité médiocre ou imprimer un autocollant de bien meilleure qualité. A la place, Tamiya nous livre une carrosserie légendaire, superbement réalisée mais gâchée par l'avarice histoire de grappiller quelques yens. La seule solution serait de décoller cette verrue pour peindre un fond blanc sur l'aileron et recoller l'autocollant -si toutefois il est encore en état- ou de racheter la planche d'autocollants pour en récupérer un neuf. Je suis tellement dégoûté par le laxisme et l'économie de bout de chandelle de Tamiya que je ne pense pas me donner cette peine. Quel dommage !