Quelques modifications sur le King Blackfoot
Le châssis du Monster Beetle souffre essentiellement de 3 points faibles :
- la transmission
- la tour d'amortisseurs avant
- les supports de carrosserie latéraux
Les deux premiers ont été revus et corrigés sur les différentes générations de Blackfoot et ne posent a priori pas de problème sur le King Blackfoot. Le troisième point non plus d'ailleurs... sauf que j'ai utilisé les supports d'origine du Monster Beetle pour fixer la carrosserie. Il est donc nécessaire de les renforcer d'autant plus que le King Blackfoot va rouler plus sérieusement : le moteur qui le propulse est un Kyosho Mega Motor de 22 tours (oui, le rose !).
La faiblesse des supports de carrosserie de Monster Beetle est double : au point d'ancrage des supports sur le châssis d'une part, et les plots de fixation en eux-mêmes d'autre part. Les contraintes sur la carrosserie (en cas de tonneau notamment) s'exercent sur les plots en les faisant plier vers l'intérieur du châssis et le mouvement se répercute sur l'ancrage des supports dans le châssis par effet de levier.
La solution est donc de maintenir l'écartement de l'ancrage des supports, ainsi que celui des plots de fixation. La méthode est simple : c'est celle couramment utilisée pour renforcer le châssis du Lunch Box par des barres anti-rapprochement.
Le matériel nécessaire est identique pour les deux barres de renfort, seule la dimension de la barre en elle-même change :
- 4 vis 3x40mm
- 4 tubes à flasque
- tube aluminium ø 5mm de 48 mm et 78 mm
- 1 chape d'amortisseur
Le tube d'aluminium ø 5mm (diamètre extérieur) se trouve dans tous les magasins de modélisme aviation car il est utilisé pour la structure des ailes.
Renfort pour le châssis
Renforts pour les plots
La découpe du tube d'aluminium se fait à la scie et ne pose aucun problème. Je conseille de couper un peu plus long que nécessaire. Ensuite du papier de verre permet d'ajuster très précisément à la longueur voulue et d'obtenir une finition propre.
On insère ensuite les tubes à flasque dans chaque extrémité des tubes d'aluminium : ils vont avoir un double rôle. Le premier est de protéger les pièces en plastique contre lesquelles les tubes font pression. Le second est de réduire le diamètre intérieur du tube pour diminuer le jeu. En effet, les vis utilisées sont de diamètre 3mm alors que le diamètre intérieur du tube est de 4mm.
Sur le tube le plus long, on insère une embase d'amortisseur dont il va falloir agrandir légèrement l'oeillet pour qu'il puisse accueillir le tube. C'est l'affaire de 2 minutes avec une perceuse et un foret de 5. Il faut positionner l'embase en plein milieu du tube.
L'opération suivante consiste à positionner chaque tube à son emplacement et à visser avec les vis de 3x40. La longueur des vis permettra d'apporter une rigidité supplémentaire pour le tube en aluminium. Il est possible d'utiliser une tige filetée sur toute la longueur plutôt que les vis, mais le gain sera strictement inutile : si le tube d'aluminium devait plier ou se déformer, cela suppose un impact d'une telle force que le reste du châssis casserait avant.
Voici le montage complet des deux barres de renfort sur le châssis :
L'embase d'amortisseur utilisée sur le tube supérieur permet d'avoir un point d'ancrage supplémentaire en utilisant la tour d'amortisseurs arrière pour limiter encore les déplacements des supports de carrosserie. Le mode de fixation est basique mais suffisant : une plaque d'epoxy, une vis 3x15mm et un écrou autobloquant. Le palier en bronze de type 850 (encore du recyclage) et le tube en laiton servent à éliminer tout jeu dans le montage en comblant les espaces entre pièces.
La barre de renfort supérieure laisse la possibilité d'un léger mouvement d'écartement vers l'extérieur du châssis. Pour l'éviter, il est possible d'utiliser la pièce G1 du montage original des supports de carrosserie sur le Monster Beetle. Toutefois, c'est généralement la première pièce qui casse à ce niveau sur le modèle original, donc son utilité ici me semble un peu superflue. De plus, le jeu est assez faible : mais s'il devait poser problème à l'usage, il sera toujours temps de rajouter un renfort supplémentaire.
Nouvelle carrosserie : King Blackfoot
La carrosserie de mon Monster Beetle n°2 n'était déjà pas en grande forme lorsque je l'avais montée sur ce châssis. Après quelques sorties, les muscles du moteur SuperStock BZ l'avaient pratiquement transformée en décapotable (à moins que ce ne soient les réceptions hasardeuses sur les sauts ). Idéalement, j'aurais souhaité installer la carrosserie originale mais elle n'est plus disponible (contrairement à la planche d'autocollants dans certains magasins européens). Avec la sortie du Blackfoot III, la carrosserie du Super Blackfoot est désormais disponible : c'est une alternative "rétro" intéressante à condition de ne pas utiliser la planche d'autocollants fournie avec. A l'époque où je me suis mis en quête d'une carrosserie, pas de Blackfoot III : en revanche, on pouvait très facilement trouver celle du Blackfoot Xtreme.
9335402 Carrosserie du Blackfoot Xtreme
9495268 Autocollants du King Blackfoot
Attention, la carrosserie n'est pas complète. Il faut ajouter les références suivantes :
- 9115142 - grappe J (pare-chocs chromés)
- 0115228 - grappe L (pare-brise / phares)
- 9005734 - grappe G (rampe de projecteurs)
- 9400078 - sachet C (visserie)
Avec tous ces éléments, il est possible de transformer une carrosserie de Blackfoot Xtreme en King Blackfoot. Je précise qu'il ne s'agit que d'un effet visuel et non d'une réplique à l'identique car il existe une différence majeure entre les deux carrosseries : la prise d'air sur le capot avant.
Malgré tout, au prix d'une découpe de l'autocollant du capot avant, le résultat fait illusion :
Quelques précisions : il faut repercer la carrosserie car les supports n'ont ni le même écartement, ni les mêmes emplacements. Pour cela, il faut commencer par l'avant de la carrosserie : les emplacements à percer sont ceux qui sont rebouchés. Visuellement, il s'agit de pastilles rondes situées à l'intérieur de la carrosserie. A l'arrière, les emplacements ne sont malheureusement pas matérialisés : après avoir positionné la carrosserie sur les plots avant, il faudra prendre des repères pour l'arrière en marquant les endroits où les plots sont en contact. Attention : ne vous fiez pas aux emplacements visiblement rebouchés car leur écartement est de 65mm alors que celui des plots du châssis est de 60mm.
Premières sorties
La neige étant de sortie, c'était une belle occasion d'aller faire rouler le King Blackfoot.
Pour la partie pilotage, précision des trajectoires et tenue de route, les conditions ne se prêtaient vraiment pas à la moindre analyse
En revanche, pour le plaisir de conduite, aucun problème : le King Blackfoot assure. La suspension fait très bien son travail, en souplesse et sans jamais laisser le châssis talonner. Le moteur ne semblait toutefois pas au mieux de sa forme car la puissance ne m'a pas semblé au rendez-vous : il y a de fortes chances que le variateur électronique T2M Speedster Jr (bien que donné pour 19 tours) en soit responsable car il a fait de fréquentes micro coupures. De toute façon, je comptais le remplacer par quelque chose de plus performant.
Le comportement général est bon, sauf sur les sauts car les réceptions se font systématiquement sur le train arrière. Malgré l'action des amortisseurs, le King Blackfoot va alors avoir deux types de réactions : rebondir et basculer sur le train avant ou basculer complètement en arrière. Suivant la vitesse, c'est un salto assuré, soit par l'avant, soit par l'arrière. C'est une bonne méthode pour éprouver la solidité des fixations de la carrosserie : aucun problème. Qu'il roule sur le toit avant de se reposer sur ses roues ou qu'il fasse la tortue sur le dos, les supports ont encaissé sans broncher. Et pourtant, il y a certaines réceptions de saut dont je ne suis pas fier du tout
Quelques photos de la sortie pendant que mes doigts pouvaient encore manipuler l'appareil photo dans le froid glacial.
Mise à jour du 03/03/09 : le King Blackfoot est terrible ! Un après-midi à rouler sur un terrain défoncé et la suspension travaille à merveille. Un après-midi également consacré à maîtriser la puissance de la bête qui joue au Lunch Box à chaque démarrage pleins gaz. Et bien sûr, quelques sauts pour prendre l'air...
Cadeau : la vidéo de promotion du King Blackfoot quand il est sorti en 1997 (© Tamiya)
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