Le remontage

A la base, le principe est très simple : remonter le tas de pièces en suivant la notice que j'ai récupéré sur Internet. Sauf qu'il va falloir composer avec les pièces absentes et la visserie à recomposer.

J'ai rencontré peu de difficultés de ce côté-là. En revanche, j'ai trouvé que ce modèle n'était pas le plus pratique de ceux que j'ai déjà monté. Je pense que Tamiya a bien progressé dans la conception et la facilité de montage de ses modèles (notamment la boite de transmission qui est assez peu commode). La notice a beau être claire sur l'assemblage de cet organe, j'y ai tout de même passé plus d'une heure car je ne parvenais pas à maintenir toutes les pièces en place. 

Le montage aura duré une bonne quinzaine d'heures pour le châssis, en particulier parce qu'il a fallu que je reconstitue presque entièrement la visserie en partie avec les surplus des montages de mes autres modèles, ou en allant m'approvisionner dans la surface de bricolage d'à côté. D'un autre côté, si j'avais mis mon compte en banque à sac, j'aurais pu en avoir un flambant neuf mais le plaisir n'aurait pas été le même. 

Malgré tout, bonne nouvelle : il est remonté !

 

Beetle Frog Project Parts

Beetle Frog Project Parts

Beetle Frog Project Parts

Beetle Frog Project Parts

Beetle Frog Project Parts

Beetle Frog Project Parts

 

Sur les premières photos, la carrosserie est simplement posée sur le châssis pour avoir une vue d'ensemble. Sur celles du châssis, on remarque de suite qu'il manque un certain nombre de pièces, notamment toute la protection de la boite de transmission à l'arrière (pare choc et support antenne), et que je n'ai pas pu m'empêcher de faire une adaptation "maison" pour l'emplacement du bouton on/off.

 

La mise en place de la carrosserie

La grande question consiste à trouver le moyen de fixer une carroserie HPI prévue pour un modèle 1/8ème sur un châssis Tamiya 1/10ème.

La carrosserie était déjà percée suite à son montage sur le Blackfoot Xtreme et il n'était pas question de la percer encore pour la positionner sur celui-ci sous peine qu'elle ne finisse par ressembler à du gruyère.

Bien évidemment, ce châssis est prévu pour des supports dont l'implantation est différente : un support central à l'avant, deux supports latéraux à l'arrière. Mes perçages sont deux à l'avant, et deux verticaux à l'arrière (forcément, sinon la simplicité m'aurait lassé).

Par bonheur, les trous du capot avant correspondent précisément au dessus des têtes d'amortisseurs. A l'arrière en revanche, ils se trouvent déportés au-delà de la boite de transmission sans aucune possibilité de point d'ancrage.

J'ai donc commencé par l'avant en utilisant deux bras de servo. Atout important : ils sont déjà percés ce qui permet d'y glisser les clips de carrosserie. Il a suffit d'en retailler la tête au cutter pour qu'ils puissent passer à travers la carrosserie, ainsi que l'embase pour qu'ils puissent s'insérer dans la fixation des amortisseurs (voir la dernière des photos ci-dessus).

A l'arrière, c'est plus compliqué. J'ai d'abord monté les deux tours qui recevoir normalement les supports de carrosserie latéraux (avant-dernière photo ci-dessus). J'ai ensuite utilisé des biellettes de direction qui me restaient d'un autre montage pour créer un prolongement vers l'arrière du châssis (au-dessus de la boite de transmission). La tête des biellettes s'emboîte parfaitement dans les sommets de la tour du châssis et leurs extrémités rejoignent exactement l'aplomb des trous dans la carrosserie. Parfait donc, mais encore trop bas pour permettre une fixation directe.

Le plus difficile était fait ! Il ne restait plus que quelques centimètres entre les biellettes et la carrosserie, ce qu'une longue vis, une entretoise et une embase d'amortisseur se sont rapidement chargées de combler. La carrosserie est exactement à la bonne hauteur. J'ai ensuite retaillé légèrement la tête des biellettes pour mieux les fixer au sommet de la tour du châssis ce qui permet d'y insérer un clip de carrosserie afin qu'elle ne se décroche pas en roulant.

 

Beetle Frog Project

 

Les modifications

Beetle Frog Project DampersBeetle Frog Project DampersLe système de fixation prévu pour les amortisseurs arrière repose sur des pièces en plastique qui doivent supporter des contraintes importantes (notamment sur les réceptions de sauts). Elles m'ont parues assez fragiles pour devoir supporter tout le travail de suspension du train, ce que confirme bon nombre de commentaires sur les forums spécialisés. J'ai donc préféré modifier l'implantation : suppression de ces pièces et fixation directe sur le châssis.

De cette façon, les contraintes imposées par les amortisseurs sont directement transmises aux poutres du châssis et non plus à des éléments plastiques qui pourraient servir de "fusibles" en cassant. 

Toujours en matière de fixation des amortisseurs, j'ai renforcé celles à l'avant du châssis. La tour de montage est en plastique assez "léger" et subit des contraintes assez fortes de la part des trains. Déjà à l'époque, le fabricant Team CRP avait conçu un système de renfort car il s'agissait d'une faiblesse sur ce modèle. Après 20 ans, il m'a semblé indispensable de l'installer pour ne pas risquer de casse. 

Metal plated Blackfoot ChassisLe principe est assez simple : l'arceau se positionne derrière la tour avant au niveau de la fixation des têtes d'amortisseurs. Les poutres se prolongent jusqu'au pont arrière qui s'en trouve renforcé. Le tout est ensuite directement fixé sur les poutres du châssis. C'est donc l'ensemble qui se trouve renforcé, y compris l'implantation des amortisseurs arrière. 

La photo à droite montre l'implantation de l'arceau sur le châssis. Ici, le châssis est celui d'un Blackfoot (le 1er du nom). Ce n'est pas une photo "officielle" : il s'agit là du travail de restauration d'un passionné qui est allé jusqu'à chromer les différentes pièces du châssis. 

A ce niveau, c'est de l'art. 

Dernière modification : les cardans de transmission. Le gros point faible de ce châssis est la transmission. Elle s'use soit par écartement des plaques métalliques qui enserrent la cascade de pignons, soit les pignons eux-mêmes s'usent, soit ce sont les cardans hexa qui s'usent, prennent du jeu et font perdre en motricité. A cet effet, j'ai acheté un ensemble complet de transmission de Frog réédition qui est parfaitement compatible avec ce châssis. Pour le moment, seuls l'ensemble des cardans et des noix ont été changés, mais je tiens le reste en réserve. 

Ci-dessous, l'illustration de la boite de transmission et des pièces qui la composent. 

 

Tamiya The Frog Gearbox

Tamiya The Frog Dogbones

Tamiya The Frog Gearbox

Tamiya The Frog Gearbox

 

Au retour de la première sortie

Beetle Frog ProjectLa vénérable grand-mère est enfin de sortie ! Grand-mère car 20 ans en modélisme à l'échelle 1/10ème, c'est comme 200 ans à notre échelle (enfin, peut être pas laughing).

Dans tous les cas, pas question de forcer, et surtout pas de sauts pour éviter toute casse. 

Le comportement de ce châssis est étonnamment sain et je le trouve aussi performant que celui du Blackfoot Xtreme qui a pratiquement 20 ans de moins. Le système de suspension du train arrière est particulièrement efficace avec sa conception à l'horizontale. 

Côté vitesse, le 540 n'est pas un foudre de guerre et doit déplacer un châssis assez lourd, le tout sur de grosses roues. Je suis persuadé que le châssis (mais pas la transmission) supporterait un moteur plus puissant sans aller au-delà de ses possibilités. Mais pas question de monter un autre moteur car le risque de casse augmenterait dramatiquement (sans compter que même si le châssis support le gain de puissance, il n'est pas dit que le pilote puisse le dompter). 

Ce projet est amené à évoluer pour en faire un vrai Monster Beetle. 

 

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