Le projet Beetle Frog
Un châssis âgé de 20 ans, des pièces en vrac et n'appartenant pas toujours au modèle d'origine, une carrosserie qui ressemble à l'originale (dans l'esprit au moins) : ce projet est la réalisation d'un rêve de 20 ans. Posséder un Monster Beetle. Certes, les puristes s'indigneront du mix de pièces et de la carrosserie. Scandale également concernant certaines adaptations qui relèvent surtout du bricolage. Mais si malgré tout vous souhaitez en savoir plus, faites chauffer la molette de la souris !
Les tarifs pour un Monster Beetle neuf en boîte atteignent des sommets à cause de la spéculation : de l'ordre de 800 à 1000€, voire davantage pour certains. Pour un modèle d'occasion dans un état potable, le budget minimum tourne autour de 500€.
De son côté, Tamiya ne s'est toujours pas décidé à sortir une ré-édition de ce modèle mythique : Tamiya est une entreprise japonaise, soucieuse de son marché intérieur, ce qui est logique. Or le marché japonnais est plus friand de buggys "classiques" que de "grosses roues". Il est donc probable que la marque aux deux étoiles ait le projet de ressortir le Monster Beetle, mais qu'il n'est pas au premier rang de ses priorités.
Par pure curiosité, j'avais acheté une carrosserie de Beetle de chez HPI que j'avais adaptée sur le Blackfoot Xtreme pour avoir un avant-goût (le projet BeetleFoot dans la galerie).
Le Monster Beetle de mes rêves et le projet Beetle Foot (une carrosserie de Beetle sur le châssis du Blackfoot Xtreme)
L'inventaire des pièces détachées
J'ai commencé par acheter un châssis moitié Blackfoot (l'original de 1986) et moitié Frog (de 2005, la ré-édition). La base de ces deux modèles était déjà identique il y a 20 ans. Il ne faut donc pas chercher bien loin le nom de ce projet BeetleFrog.
Ci-dessous des photos du châssis qui va servir de base. Les poutres (grises) proviennent d'un Frog. Pratiquement tout le reste provient d'un Blackfoot. Les amortisseurs dorés proviennent encore d'un autre modèle (lequel ?). Les amortisseurs avant noirs seront changés par des modèles couleur alu que j'ai en stock (qui proviennent d'un Egress je crois). En dernier, le tas de pièces que ce projet représente : le châssis bien sûr, une partie de la carrosserie, le variateur mécanique (qui sera remplacé par un modèle électronique TEU-101BK), un sachet de pièces diverses et variées, les roues. Manquent notamment le moteur, les servos, les roulements à billes et beaucoup de vis à répertorier.
Première étape : le bain
Avant tout, c'est une longue séance de deux heures de démontage qui m'attend. J'ai tout simplement décidé de suivre la notice à l'envers ce qui me permet d'identifier chacune des pièces, dégripper les vis et autres écrous pris dans la rouille, déterminer l'état des pièces et les éventuelles réparations à apporter, faire le tri dans les pièces qui accompagnait le lot, etc... Un premier bilan laisse apparaître pas mal de pièces manquantes, et surtout, une grande partie de la visserie qui n'est plus utilisable et qu'il va falloir remplacer.
Ensuite, on passe au bain proprement dit dans une bassine d'eau chaude assaisonnée d'une bonne dose de liquide vaisselle. Séance trempette pour toutes les pièces plastique, la pignonnerie et les cardans recevront un traitement à part.
Après avoir laissé mijoter une demi-heure, la brosse à dent "spéciale maquette" (qui n'a rien de spécial ). entre en action. Le liquide vaisselle a bien œuvré mais certaines pièces sont littéralement couvertes d'une couche de crasse et de graisse. La brosse à dent permet de découvrir une pièce rouge alors qu'on la pensait noire de prime abord.