Mon châssis DF-02 et ses options
Avant de parler options, j'ai entièrement démonté mon châssis pour le nettoyer et vérifier chaque pièce. Après cette révision en profondeur, voici les pièces plastiques qui s'étalent sur la table (je vous fais grâce de la visserie et de la transmission identique à celle du châssis TT-01) :
Toutes les pièces sont en très bon état, hormis le support d'amortisseurs avant qui sera remplacé par celui d'une grappe A référence 51075 qui me fournira également la fermeture du logement de l'accu. Une précision : le moteur SuperStock BZ présent sur la photo ne sera pas installé sur ce modèle, pas plus que le radiateur moteur. Côté options, voyons ce que nous avons :
Petit inventaire :
- 53620 cardan central aluminium : remplacera celui d'origine en plastique
- 53791 cardans homocinétiques (2 paires) : remplaceront ceux d'origine qui sont rouillés (mais qui pourraient encore servir)
- 53666 support moteur aluminium : remplacera celui d'origine en plastique
- 53790 sorties de différentiel renforcées (2 paires) : obligatoires pour installer les cardans homocinétiques
Voici le résultat une fois que tout est remonté :
Comme vous pouvez le constater, j'ai installé un système brushless Hobbywing composé d'un moteur 3656 de 4000kv et d'un contrôleur WP SC8 120A : sa particularité est d'être entièrement étanche à la poussière (moteur et contrôleur). Sur notre nouvelle piste, c'est une caractéristique très appréciable car les moteurs s'encrassent très rapidement.
Vous pouvez également constater que l'implantation de tous les éléments est assez complexe à faire, à la fois à cause des dimensions de l'ensemble brushless, mais également parce que la forme de la carrosserie laisse très peu de place :
Concrètement, le contrôleur ne peut être placé qu'au milieu du châssis et le plus en arrière possible pour laisser assez d'espace sous le toit de la carrosserie car il est impossible de le placer entre le moteur et le servo de direction. Quant au moteur, il est au format 550, c'est à dire d'un diamètre égal à celui d'un 540 classique, mais avec une cage plus longue : ceci explique pourquoi il rentre tout juste dans son logement. Voici une illustration des contraintes imposées par les formes de la carrosserie :
Pour résumer, l'idéal est un variateur électronique classique car l'absence de ventilateur permet de l'installer facilement sous la carrosserie. Pour installer un ensemble brushless (dont le contrôleur possède pratiquement toujours un ventilateur), soit vous pouvez le caser dans la baignoire du châssis entre le moteur et le servo de direction, soit vous allez devoir tester de nombreuses implantations avant de trouver la bonne, en prenant toujours grand soin de ranger au mieux tous les câbles.
Mon châssis DF-02 et les options qu'il n'aura pas
Je ne vais pas lister toutes les options disponibles, mais celles que j'aurais voulu installer. Car, à l'inverse de son cousin TT-01 et de pratiquement tous les châssis modernes de la marque, le nombre d'options qui peuvent être installées sur le DF-02 est très limité. Trop limité.
Par exemple, vous pouvez oublier le radiateur pour aider au refroidissement du moteur (référence 53664) à moins de découper une ouverture dans la carrosserie : c'est embêtant. Mais ce que j'ai trouvé particulièrement gênant, c'est de devoir conserver le sauve-servo d'origine : à la place, je souhaitais installer un sauve-servo Hi-Torque (référence 51000 ou 50473). Impossible. Et voici pourquoi :
Le sauve-servo d'origine
Vue depuis le dessous du châssis avec la carrosserie
La première photo montre que le châssis a été moulé en creux pour épouser la forme du sauve-servo d'origine (on retrouve cette forme sur le dessous du châssis sur la deuxième photo). Ceci empêche le montage de tout autre sauve-servo de dimensions supérieures (ce qui est le cas de tous les sauve-servo renforcés, notamment le Hi-Torque qui est plus épais et d'un diamètre supérieur).
La deuxième photo montre l'autre face du problème : d'origine, la tête du sauve-servo sort des limites du châssis quand les roues sont braquées. Ce qui explique pourquoi Tamiya fournit un scotch de protection à appliquer à l'intérieur de la carrosserie afin d'éviter que la tête du sauve-servo ne l'abîme en frottant. La tête du sauve-servo doit donc être en forme de pointe sous peine de dépasser encore davantage de la baignoire du châssis quand les roues sont braquées.
Il est souvent reproché aux sauve-servo Tamiya d'être trop souples, ce qui rend la direction imprécise : c'est vrai, mais cette souplesse permet aussi de pardonner les erreurs de pilotage tout en préservant le servo (ce qui est la fonction d'un sauve-servo). En revanche, l'expérience montre également que ces sauve-servo sont relativement fragiles, d'où ma volonté initiale de le remplacer par un élément plus fiable. Il sera donc tout aussi prudent qu'indispensable d'amener un sauve-servo de rechange à chaque sortie.
Renforts pour fiabiliser le châssis DF-02
Après avoir lu plusieurs commentaires sur internet, et surtout constaté les effets de la faiblesse de la tour d'amortisseurs avant, j'ai effectué quelques modifications pour renforcer certaines parties du châssis qui me semblaient fragiles.
- Les porte-fusées
A gauche, le montage d'origine, à droite la modification : la vis décolletée d'origine est remplacée par une vis 3x20, un tube flasqué et un écrou nilstop. La vis passe à travers le porte-fusée, le tube flasqué est passé à travers la biellette (la flasque du tube côté porte-fusée) et l'écrou nilstop maintient le tout fermement. Eventuellement, l'écrou peut être inversé de manière à assurer une prise encore plus solide. Cette modification a été répétée sur les 3 autres porte-fusées.
- La fixation des amortisseurs avant
Le montage d'origine est à gauche, la modification complète est à droite. Cette modification est en deux parties : la première concerne la fixation de l'amortisseur proprement dite, la seconde concerne le renfort des supports d'amortisseurs.
Premier constat : le montage d'origine fait que l'amortisseur est relativement éloigné de son support à cause du décalage provoqué par le connecteur à rotule (qui assure par ailleurs un mouvement libre de la tête d'amortisseur). Ceci provoque donc un porte-à-faux qui agit directement sur le support d'amortisseur qui est une pièce en plastique assez fin et relativement mou : c'est le deuxième constat.
La modification concerne d'abord la fixation de la tour d'amortisseurs sur le carter de différentiel avant : c'est ce qu'indique la flèche rouge sur la deuxième photo. Les vis autoraudeuse 3x10mm ont été remplacées par des vis 3x15 maintenues par des écrous nilstop.
La suite consiste à rapprocher la tête d'amortisseur du support et à rigidifier le support en implantant une barre de jonction. Les pièces utilisées et la vue en coupe de cette modification :
En détail sur la première photo, une vis 3x35, des rondelles en plastique et des tubes flasqués en laiton : les rondelles en plastique proviennent de l'une des grappes B qui en compte 4 non utilisées lors de l'assemblage du modèle. Cette rondelle permet de plaquer la tête d'amortisseur contre la flasque du tube en laiton qui est elle-même adossée au support d'amortisseur traversé par la vis. De l'autre côté du support d'amortisseur, un tube en laiton avec flasque épaisse et une rondelle en plastique viennent plaquer la chape de la barre de jonction contre le support d'amortisseur. Enfin, un écrou autobloquant permet de maintenir le tout (un nilstop irait tout aussi bien).
L'intérêt de cette modification est que le porte-à-faux de l'amortisseur est désormais réduit, ce qui réduit d'autant les efforts subis par le support d'amortisseur. Par ailleurs, la longue vis qui le traverse de part en part permet de diminuer le risque de torsion du support d'amortisseur (voir la photo de cette partie du châssis quand mon modèle est arrivé), tout en renvoyant une partie des efforts vers l'autre support d'amortisseur via la barre de jonction qui les relie (qui est une simple tige filetée avec deux chapes à ses extrémités et un tube de plastique pour masquer le filetage).
- La fixation des amortisseurs arrière
Globalement, le principe de la modification est le même qu'à l'avant : rapprocher la tête d'amortisseur du support et joindre les deux supports d'amortisseurs pour répartir les efforts pour éviter de les tordre. Ici aussi, des tubes laiton flasqués ont été utilisés, ainsi qu'une longue vis pour traverser entièrement le support d'amortisseurs, et des cales plastiques issues de la deuxième grappe B du kit permettent de caler le tout. Enfin, la barre de jonction est également une tige filetée avec deux chapes à ses extrémités et deux tubes en aluminium (des supports de pare-chocs mousse pour châssis TT-01) cachent la tige filetée uniquement pour l'esthétique.
Premières sorties avec le Rising Storm
Avec une météo enfin décente pour la saison, direction notre nouvelle piste tout-terrain pour une session d'essai puis une vraie séance de roulage. Comme vous pouvez le constater, la piste était encore humide suite à des averses :
Dès les premières minutes, il est évident que le Rising Storm est à l'aise sur notre piste : le moteur est à peine trop puissant pour mon niveau de pilotage (donc parfait pour m'améliorer), le comportement du châssis est sain et sans surprise. En revanche, j'avais une légère inquiétude concernant la (très) faible garde au sol sur ce modèle, malgré une implantation des amortisseurs pour la caler au maximum : en pratique, ce n'est pas un gros problème sur notre piste, hormis dans les 2 sections très bosselées du circuit où le buggy est fortement secoué. Les 5mm à 8mm de garde au sol en moins par rapport à mon Sand Viper rendent certaines situations assez délicates pour le moment. Cependant, notre piste est encore en cours d'aménagement : il est prévu de pouvoir rouler avec des châssis rallye comme mon TB-01, donc le problème ne devrait plus se poser dans le futur.
Sur la première photo, mon Rising Storm rase le sol de très très près alors que sur la deuxième, la comparaison est sans appel face au Dark Impact de mon ami Laurent (qui a visiblement décidé de ne pas se laisser doubler 
). Cette faible garde au sol est le principal défaut du châssis DF-02, ce qui peut représenter un problème sur les pistes bosselées et sur les réceptions de sauts.
Néanmoins, le Rising Storm reste un châssis très intéressant, facile à maîtriser et de conception à la fois simple et robuste (vous imaginez bien que le dépassement de Laurent ne s'est pas bien terminé ). De plus, j'ai été agréablement surpris par l'adhérence des pneus d'origine sur notre piste malgré la puissance du moteur. Quant au plaisir de pilotage, il est au rendez-vous : le Rising Storm remplit parfaitement son rôle pour débuter et pour apprendre, tout en supportant sans problème une motorisation assez musclée.
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