La carrosserie du Wild One Off-Roader

Je crois que le conseil le plus important est de ne pas enlever le film de protection de la carrosserie. Laissez-le en place. Ensuite, vous avez deux options : soit vous découpez et vous pulvérisez la peinture, soit vous appliquez la peinture et vous découpez avant de repasser une couche de peinture sur les bords de découpe.

Si vous observez bien la première photo, vous remarquerez un surprenant anachronisme : la référence indiquée à gauche dans la partie supérieure est "58050", tandis que le copyright en bas à gauche précise "1985". Or, si vous avez lu la section concernant la numérotation des modèles, vous savez que la référence du Wild One original était "5850" puisque le "0" du milieu n'est apparu qu'à partir du modèle 58066. Conclusion : la référence devrait être 5850 avec un copyright en 1985 ou 58050 avec un copyright en 2012. Ce n'est qu'un détail puisqu'il n'a aucune influence réelle sur le modèle (en revanche, les purs collectionneurs y accorderont beaucoup d'importance).

Retour au concret : comme vous pouvez le constater, la carrosserie du Wild One Off-Roader est très torturée et comporte des angles très difficiles à découper proprement (en particulier la bande qui se trouve au pied des montants du poste de pilotage). Pour ma part, j'ai choisi de peindre, découper puis repeindre parce que les lignes de découpe me semblaient plus visibles ainsi. Mais je dirais que les deux solutions se valent et qu'il vous faut seulement choisir celle qui vous semblera la meilleure quand vous aurez la carrosserie en main.

La suite consiste à percer le trou du plot de carrosserie avant, ceux des projecteurs et enfin des fixations sur l'arrière. Nous nous occuperons du toit un peu plus tard. Mais nous pouvons enfin ôter le film de protection pour visualiser le résultat de la mise en peinture :

Le principe de fixation de cet élément est un plot classique sur l'avant et des pattes sur l'arrière qui seront maintenues par l'arceau-cage. Ca peut sembler un peu léger à première vue, mais les fixations arrière se prennent dans des ergots présents sur les montants de l'arceau et l'ensemble reste en place sans problème. A noter la présence de bandes d'aluminium à coller sur l'intérieur de la carrosserie (à quelques centimètres à droite du projecteur sur la deuxième photo) car elle sera en contact avec l'arceau-cage.

Nous laissons encore le toit de côté pour le moment car il se positionnera en dernier. Auparavant, il faut s'occuper de Ray Lynch, le pilote.

Autant annoncer la couleur immédiatement : ça ne va pas être simple ! Car comme vous pouvez le constater, le pilote et son cockpit sont intégralement en lexan. Si vous regardez bien les instructions de la notice, Tamiya préconise d'appliquer le blanc du pilote puis le noir du cockpit à la bombe. Mais sans préciser comment masquer le blanc du pilote alors que la surface n'est pas plate. Petit bonus : la tête est pour sa part moulée dans une résine rouge pour laquelle Tamiya nous prévient que la peinture présente de forts risques de peler... ça promet 

En résumé, nous sommes confrontés aux problèmes suivants : 

• masquage extrêmement complexe voire irréalisable
• le rendu de la peinture sera brillant puisqu'on peint par l'intérieur (surtout gênant pour le pilote)
• si on applique du blanc acrylique par l'extérieur pour le rendu mat de la combinaison, le noir pulvérisé à l'intérieur le rendra sombre

C'est la raison pour laquelle j'ai opté pour une solution en quatre étapes qui va mixer les différentes possibilités :

• masquer au mieux le cockpit pour détourer le pilote et le peindre à la bombe en blanc depuis l'intérieur
• ôter le masquage pour peindre le cockpit et le pilote en noir depuis l'intérieur
• peindre à nouveau le pilote en blanc, mais cette fois à l'acrylique mat (XF2) et par l'extérieur
• corriger les défauts de masquage du pilote (blanc) en appliquant du noir brillant (X1) par l'extérieur (et du noir mat XF1 pour le volant) 

Passons à la mise en pratique : le cockpit a été masqué en suivant les contours du pilote de manière assez grossière, d'où la nécessité de la quatrième étape que j'ai prévue. Ensuite, application à la bombe de la peinture blanche par l'intérieur :

Ôtage du masquage puis mise en peinture du noir, toujours à la bombe et par l'intérieur. On voit l'utilité du film de protection : 

A présent, les finitions : maintenant que le film de protection est retiré (photo 1), nous pouvons repeindre le pilote en blanc mat à l'acrylique par l'extérieur (sans oublier ses mains) et refaire les contours du pilote en noir brillant à l'acrylique toujours par l'extérieur : 

Le résultat n'est pas exceptionnel mais à dire vrai, il est meilleur que je ne l'espérais.

Quant à la tête du pilote, il va être compliqué de peindre autre chose que des détails. En effet, comme Tamiya l'annonce clairement dans sa notice, "les pièces G sont en nylon. La peinture peut se peler facilement". L'ennui, c'est que le casque de Ray Lynch est censé être blanc d'après le boxart et qu'il est rouge sur la grappe G... ou bien ?

Ou bien, il y a un subtil changement de couleur sur le boxart entre la version originale et la ré-édition : le casque du pilote est passé de blanc à rouge. Problème résolu . Dans l'hypothèse où vous voudriez absolument peindre le casque d'une autre couleur (au hasard, en blanc), j'ai procédé à quelques tests en utilisant des morceaux de la grappe G : 

• acrylique sans préparation
• acrylique sur matière poncée (papier de verre fin)
• acrylique sur matière poncée + apprêt 

En toute logique, plus la surface est préparée avant application de la peinture, moins le résultat est catastrophique. Mais en aucun cas le résultat n'est satisfaisant : au mieux, la peinture forme une sorte de peau élastique qui se décolle au toucher. J'ai renouvelé cette série de tests avec de la peinture TS (pour résine ABS) : au mieux, les résultats sont les mêmes qu'avec de l'acrylique en pot.

Cependant, si vous voulez que la couleur du casque soit brillante et non semi-mate, je conseille d'appliquer de la peinture X-27 Clear Red. Cette peinture est en fait un vernis rouge destiné à teinter les optiques transparentes des phares sur les voitures. Mais sur ce casque, il représente la meilleure solution à laquelle j'ai pensé pour donner un aspect brillant. Autre point intéressant : il ne pèle pas et adhère parfaitement à la surface.

Même si nous avons une solution pour le casque, il faut s'occuper du visage du pilote et des détails du casque. Or l'avertissement de Tamiya s'applique aussi sur de petites surfaces comme le visage. Ainsi, la peinture acrylique de couleur chaire (X15) adhère plutôt mal, notamment sur les reliefs du visage. Malgré tout, une seconde couche permettra d'obtenir un fond tout à fait correct.

A gauche, la tête du pilote terminée avant pose des décals. Le gros plan donne une bonne idée des limites de mes talents en peinture : heureusement que c'est moins flagrant à distance. En ce qui concerne la pose des autocollants, et tout particulièrement sur la combinaison du pilote, il faut faire très attention de réussir à les placer du premier coup car la peinture supportera très mal un repositionnement. En revanche, pas d'inquiétude sur le casque : le vernis X-27 ne pose aucun problème. Je n'en dirais pas autant avec n'importe laquelle de mes tentatives pour le peindre autrement.

Désormais, il faut s'attaquer sérieusement à la planche de decals. Comme indiqué dans la notice, suivre la numérotation permet une pose plus logique et un découpage simplifié. Hormis quelques autocollants sur le châssis et les amortisseurs arrière, l'essentiel se concentre bien entendu sur la carrosserie (et plus particulièrement le capot avant).

Deux choses à souligner concernant les autocollants : la première est que le Wild One est la ré-édition d'un modèle des années 80, ce qui implique qu'aucun décal n'est pré-découpé. Il va donc falloir utiliser la méthode old school des ciseaux, et découper chaque autocollant au plus près (dans le cas contraire, certains autocollants seront impossibles à positionner). La seconde est que certains autocollants sont particulièrement fragiles : en l'occurrence, ce sont les deux longues bandes de décoration sur les bords du capot avant. La faiblesse se situe dans la partie grise métallisée : l'encre utilisée pour obtenir cette couleur semble rendre l'autocollant moins souple et plus fragile lorsqu'il doit être repositionné sur la carrosserie.