Grasshopper 2 : troisième amortisseur arrière (suite)

Le montage du troisième amortisseur arrière décrit précédemment n'a pas résisté à la première sortie. Après de longues semaines sans aucune inspiration pour concevoir un montage plus solide, je me suis à nouveau penché sur le problème. Le principe de base reste le même et les contraintes de place sont toujours aussi gênantes.

Je suis toutefois parvenu à réaliser un nouveau système qui a parfaitement résisté à la première sortie. C'est plutôt bon signe.

Voici le résultat en images :

 

Tamiya 58074 The Grasshopper 2 custom third rear shock

Tamiya 58074 The Grasshopper 2 custom third rear shock

 

La photo n°1 montre le système d'embase d'amortisseur insérée dans le carter de transmission : aucun changement de ce côté.

La photo n°2 montre la fixation supérieure. L'étrier en U est toujours présent, mais orienté différemment par rapport au premier montage. Toutefois, il enserre 2 tubes à flasques épaisses : ceci permet d'assurer que la vis qui sert d'axe à l'amortisseur puisse coulisser parfaitement dans l'étrier. Les tubes à flasque sont insérés tête-bêche de manière à être maintenu par l'étrier. Par ailleurs, les trous de l'étrier sont en diamètre 3mm, les tubes étant en diamètre extérieur 4mm. Il est donc nécessaire de repercer les trous de l'étrier pour les agrandir. Cette opération est indispensable pour deux raisons :

  1. Le diamètre des tubes à flasque est supérieur à celui des trous de l'étrier.
  2. Le mouvement de bascule du pont n'est pas parfaitement vertical : il s'incline vers l'arrière du châssis lorsque le pont remonte. Il est donc nécessaire d'agrandir les trous de l'étrier pour qu'ils forment un ovale afin de laisser une liberté de mouvement à l'axe d'amortisseur. 

Pour réaliser ce montage, il faut ensuite écarter l'étrier en U, insérer la vis de fixation qui traversera le châssis puis insérer les deux tubes à flasque épaisse. Ne pas resserrer l'étrier en U maintenant.

 

Tamiya 58074 The Grasshopper 2 custom third rear shock

Tamiya 58074 The Grasshopper 2 custom third rear shock

 

L'étape suivante consiste à fixer l'étrier en U sur le châssis. Une rondelle pour protéger le plastique du châssis et un écrou Nilstop feront l'affaire. C'est maintenant qu'on peut resserrer l'étrier en U (le faire avant de le fixer au châssis empêche l'accès à la tête de vis). Le résultat final de la fixation est illustré par la photo n°3.

La photo n°4 montre une vue latérale de l'ensemble. L'axe d'amortisseur est la longue vis qui sert d'axe pour le ressort faisant office d'amortisseur avant sur le Grasshopper II. Cette vis est fixée dans l'embase d'amortisseur encastrée dans le carter de transmission. Le ressort d'amortisseur provient également de la suspension avant dont plusieurs spires ont été coupées afin que le système reste souple. Entre le sommet du ressort et le dessous de l'étrier en U se trouve la pièce C11 également utilisée sur la suspension avant pour maintenir la partie supérieure du ressort en place.

Oui, j'ai aussi remarqué que le logo Tamiya est à l'envers sur le cache du pignon moteur laughing

Le seul inconvénient de ce montage est que le bloc moteur vient buter contre l'étrier en U lorsque le pont arrière bascule de manière parfaitement linéaire. En pratique, ce mouvement ne se produit jamais en cours d'utilisation car il faut que l'axe du carter de transmission reste appuyé sur la partie basse de ses étriers et que seule la partie arrière du pont remonte, qui plus est de manière parfaitement linéaire.

La perte de débattement théorique pour la suspension est de l'ordre de 3mm. En conditions réelles de roulage avec oscillation totale ou partielle du pont, la perte de débattement est de 1mm. Autant dire négligeable.

J'ai utilisé des pièces provenant de la suspension avant pour réaliser ce montage. La raison de leur disponibilité est très simple : j'ai remplacé les ressorts d'origine par les amortisseurs à friction provenant de ma Citroën Xsara WRC. Le gain est très impressionnant sur le comportement du train avant : au repos, l'affaissement que j'avais constaté lors de la première sortie a totalement disparu. En revanche, la suspension reste volontairement très souple ce qui permet de supprimer tout sautillement du train et apporte un vrai gain en directivité.

Avec ces nouvelles modifications, le comportement général de la Grasshopper II s'est encore amélioré : il se rapproche beaucoup plus de celui du Madbull. Bien entendu, on est loin du comportement d'un buggy de compétition moderne, mais il devient beaucoup plus facile de le contrôler. Les cailloux et autres petites bosses sont gérés par la suspension sans provoquer les sautillements et embardées si caractéristiques à la famille du châssis Grasshopper.

 

Premières sorties

Le terrain a été le même que pour le F-150 : terre et flaques d'eau asséchées. Le comportement général du buggy est parfaitement illustré par son nom : c'est une sauterelle qui sautille. La vitesse et le comportement sont donc les mêmes que ceux du Hornet, à quelques détails près.

Les trains de pneus sont beaucoup plus efficaces que ceux du Hornet : plus de grip à l'arrière, mais surtout davantage de précision dans la direction à l'avant. Le Grasshopper II reste un modèle 2 roues motrices mais le train de pneus avant apporte un plus non négligeable. La suspension avant est également beaucoup plus souple que sur le Hornet et colle bien au terrain. Elle est d'ailleurs tellement souple que je vais devoir la durcir un peu car le train avant a légèrement tendance à s'affaisser.

A l'arrière en revanche, la suspension hydraulique du Hornet est bien plus efficace que les ressorts du Grasshopper II qui sautille beaucoup. Le constat est toutefois à nuancer : tant que le troisième amortisseur arrière est resté en place, le comportement était un peu meilleur que sur le Hornet. Mais comme le montage n'a pas tenu très longtemps (les écrous et la vis ont joué à Prison Break), le Grasshopper II a retrouvé son comportement naturel : rebondir sur le moindre petit caillou. Je vais donc devoir réétudier le mode de fixation de mon bricolage.

De manière générale donc, le Grasshopper II est un digne représentant de sa lignée. C'est un buggy très agréable à faire rouler pour autant qu'on n'en attende pas des performances qu'il est incapable de fournir puisqu'il n'a pas été conçu pour cela. Il est solide, ne craint pas d'être piloté assez durement et fera ce que les anglophones appellent un "serious basher".

 

Tamiya 58074 The Grasshopper 2

 

Cadeau : la vidéo de promotion du Grasshopper II quand il est sorti en 1988 (© Tamiya). Si vous pensez y voir un Madbull, alors c'est peut être une vidéo prémonitoire...

 

 

 

Dernière mise à jour 11/08/10

C'est en effet la dernière fois que je modifie la page de ce modèle car il est désormais vendu. Après plus de 2 années de bons et loyaux services, mon Grasshopper II est parti rejoindre la collection d'un ami. J'ai pris beaucoup de plaisir à remettre ce modèle sur roues et à le piloter.

Je n'ai jamais rencontré de problème technique lors de ses très nombreuses sorties, pas le moindre entretien et son comportement était tout à fait décent grâce aux améliorations sur la suspension. Certes, le Grasshopper II reste un modèle très basique malgré toutes les modifications, mais il est très solide et procure beaucoup de plaisir : il restera l'un de mes modèles favoris.

Ma collection s'est rapidement agrandie et j'ai dû faie un choix notamment pour une question de place, mais je garde mon Hornet pour ne pas oublier le comportement si caractéristique de la sauterelle.

 

Tamiya 58074 The Grasshopper 2

Tamiya 58074 The Grasshopper 2

 

C'est la première fois que je me sépare de l'un de mes modèles depuis que j'ai replongé dans cette passion : j'éprouve un petit pincement, mais je sais que mon Grasshopper II va continuer sa vie dans de bonnes mains. Bye Bye petit Grasshopper, et merci pour les heures fantastiques qu'on a vécu ensemble...

 

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