Renault 5 Turbo
L'arrivée de ce modèle dans ma collection s'est déroulée en plusieurs étapes. Tout est parti d'une carrosserie trouvée en juin 2011 auprès d'un membre de Vintage-RC et d'une planche d'autocollants dénichée quelques jours plus tard sur internet... quelques semaines à peine avant que Tamiya n'annonce la ré-édition de cette carrosserie sur le châssis M-05Ra (kit 84227).
Devant l'ampleur du travail de mise en peinture (et surtout de masquage), j'ai un peu délaissé cette carrosserie pour me consacrer à d'autres projets. En mars 2012, je tombe par hasard sur un châssis sur un célèbre site d'enchère alors que le modèle était annoncé comme une "BMW". Fin de l'été 2012, je me décide enfin à ressortir ce projet des cartons et à commencer à travailler sur la carrosserie.
La famille de la Renault 5 Turbo
Seulement 2 modèles sont basés sur ce châssis qui fait son apparition en 1981 dans le catalogue Tamiya.
58025 Golf Racing Group 2 (1981)
58026 Renault 5 Turbo (1981)
La magnifique Golf ci-dessus est l'oeuvre de Pandafred de Tamiyaclub, et la non moins belle Renault 5 est l'oeuvre de Densolaga du forum Vintage-RC. Même si le boxart Tamiya est une "vue de l'artiste", l'évidence montre que l'adaptation de la carrosserie de la Golf sur le châssis est nettement plus réussie qu'avec la Renault 5.
Les ré-éditions n'améliorent pas vraiment le réalisme de ces deux modèles, mais une fois encore la Golf semble plus réussie :
84227 Renault 5 Turbo sur châssis M-05Ra (2011)
84316 Golf Racing Group 2 sur châssis M-05 (2012)
Photos © Tamiya
Malheureusement, les pilotes ont apparemment disparu de ces ré-éditions en série limitée.
Le châssis de la Renault 5 Turbo
J'ai reconnu ce châssis au premier coup d'oeil alors que je furetais sans but précis dans les annonces d'Ebay. Malgré tout, puisqu'il était annoncé comme une "BMW" (car livré avec une carrosserie de BMW d'origine inconnue), j'ai préféré prendre un peu de temps pour être certain de ne pas me tromper. Hormis quelques pièces manquantes, le châssis semblait en bon état et j'ai cliqué :
Comme d'habitude, démontage intégral et nettoyage bien que ce châssis ne soit pas parmi les plus sales que j'ai reçu. C'est aussi l'occasion de prendre une vue éclatée du châssis :
Cette vue est assez intéressante car elle permet de découvrir une architecture qui ressemble beaucoup à celle de ma Ferrari 312T3 : une cellule arrière et un châssis en epoxy typiques des châssis F1, ainsi qu'un plateau pour recevoir l'électronique.
L'ensemble est en très bon état, en dehors des pneus avant (les fameux "diplo") qui ne sont plus vraiment de première fraîcheur. Les pneus arrière sont un peu marqués sur les flancs mais ils sont en assez bon état. Il faut environ 15 à 20 minutes pour entièrement remonter ce châssis de conception très simple.
En revanche, l'ossature du châssis en epoxy m'a permis de vérifier une hypothèse entrevue lors du montage de ma Ferrari 312T3. Cette hypothèse était que les plots de fixation du plateau électronique (les "rubber mounts") jouent un rôle dans la "suspension" du châssis, ou plus exactement sa flexion faisant office de suspension. Grâce à l'epoxy plus flexible que le métal du châssis de la Ferrari 312T3, et malgré trois points d'ancrage du plateau au lieu de deux, le fait est que les "rubber mounts" ne participent absolument pas à la souplesse du châssis. Qu'ils soient à peine serrés ou très serrés comme le recommande la notice, la flexion du châssis en epoxy reste identique.
En réalité, ces "rubber mounts" servent uniquement à rendre le plateau électronique "flottant" : quel que soit le poids embarqué ou sa répartition sur ce plateau (l'accu notamment), le châssis conserve ses propriétés de flexion ce qui garantit une "suspension" toujours identique.