Le châssis F2 de la Martini Mk.22 Renault
Comme d'habitude, le châssis a subi un démontage en règle, un petit nettoyage et un inventaire en règle. Hormis quelques éléments de visserie qui manquent, l'essentiel est présent. Petite surprise en démontant les roues avant : le plastique est extrêmement fragile. Tellement fragile que le desserrage de l'écrou de roue provoque l'éclatement de la fusée. En effet, l'axe de roue est une pièce métallique crantée autour de laquelle est moulée la fusée : pour débloquer l'écrou de roue, une contrainte s'exerce sur l'axe et le plastique ne résiste pas à l'effort de rotation.
Une fusée neuve
La fusée éclatée
Résultat : une fusée éclatée bonne à changer. Par chance, il s'agit de celle qui était déjà cassée au niveau de la rotule de direction. Mais l'autre promettant de souffrir du même mal, j'ai décidé de changer ces deux pièces.
Si l'âge du plastique est la cause de l'éclatement de la fixation de l'axe de roue à l'intérieur de la fusée, la casse au niveau de la rotule de direction s'explique autrement. En effet, la rotule se visse dans la fusée mais un écrou est prévu pour la maintenir par le dessous ; or pour résister aux vibrations, la notice préconise d'utiliser du frein-filet sur l'écrou. Erreur fatale : même si le frein-filet s'applique entre deux pièces métalliques, l'écrou est en contact avec le plastique de la fusée. Or le frein-filet rend le plastique cassant comme du verre. Cette même erreur est répétée au niveau du montage de l'axe de rotation de la fusée : c'est la raison pour laquelle j'ai utilisé une vis différente et un écrou nylstop.
L'axe de rotation selon la notice (roue droite)
La version sans frein-filet (roue gauche)
J'aurais pu tenter un recollage de toute la fusée, mais si cette solution peut convenir pour un modèle destiné à l'exposition, elle n'est pas recommandée pour un modèle qui va retrouver la piste. J'ai profité que des fusées neuves (peu chères, heureusement) sont apparues sur ebay pour remplacer celles de mon modèle. La première photo ci-dessus montre en effet une fêlure à la jonction inférieure du bras recevant la tringle de direction. En ce qui concerne la fixation de la rotule de direction sur la fusée, je n'ai pas trouvé de solution car le pas de vis de la rotule n'est pas suffisamment long pour visser un écrou nylstop.
Autre partie importante du châssis sur laquelle j'avais décidé de travailler : le moteur et l'accu. Pour ce dernier, le format stick actuel ne passe pas en longueur dans le logement qui est prévu pour un pack Ni-Cad de 5 éléments (en 6 volts). Or la surprise du chef est que les accus de 6 éléments en format hump pack ne passent pas non plus, cette fois pour une question de hauteur sous la carrosserie ! Il ne reste donc que deux solutions :
- utiliser un accu Tamtech (solution que j'ai finalement utilisée sur ma Toyota Celica Gr.5)
- utiliser encore une autre solution que je vais présenter à la suite
Car je souhaitais également remplacer le moteur Mabuchi RS-380 par un 540 car mon expérience avec ma Tyrrell P34 m'avait démontré que le 380 manque trop cruellement de puissance. L'option de l'époque permettant de monter un moteur 540 est introuvable ou carrément hors de prix : il me fallait donc trouver le moyen d'obtenir les performances d'un 540 dans un moteur de format 380, tout en considérant que le moteur tourne en sens inverse de la normale.
Renseignement pris auprès des membres du forum Vintage-RC, je me retrouve rapidement en affaire avec dibjm qui me propose l'équipement suivant entièrement câblé et prêt à l'utilisation :
Moteur Kyosho X-Speed Half8 HT
Récepteur-ESC Kyosho Perfex RA-16
Accu 1600mah Nimh 9.6V
Cette solution possède plusieurs atouts non négligeables pour motoriser ce châssis :
- le moteur au format RS-380 est très puissant (pour sa taille) : c'est celui qui équipe le Mini-Inferno de Kyosho (un buggy à l'échelle 1/18). Il est prévu pour fonctionner en 9.6V.
- le variateur électronique intègre un récepteur en 27MHz AM : il est prévu pour supporter le moteur et représente un gros gain de place sur le châssis.
- le pack d'accu possède une capacité relativement faible mais son encombrement est réduit. Il a également l'avantage de parfaitement se loger dans le compartiment d'accu du châssis et ses 9.6V vont booster le moteur.
Après un essai de vérification, il s'avère que les performances de cet ensemble me paraissent nettement supérieures à celles qu'aurait pu offrir un Mabushi RS-540. Difficile d'être précis puisque je n'ai pas pu monter un 540 pour comparer, mais le niveau de performances me semble proche de celui de ma Footwork FA-13, ce qui me semble beaucoup pour le châssis de ce modèle. Il va falloir être prudent sur la manette des gaz.
L'installation du reste de l'électronique se résume à installer le servo de direction puisque tous les autres éléments ont été vus précédemment. Pas de soucis particulier hormis le fait que les servos actuels ont une forme un peu différente de ceux de l'époque : il est donc nécessaire de modifier légèrement le positionnement sur la grille de fixation. Un point à noter concernant le servo de direction : il doit être collé au double face sur une grille qui est vissée sur la partie avant du châssis. Or la fixation de cette grille permet de la faire coulisser latéralement sur le châssis et de déplacer ainsi l'alignement du servo de direction : il s'agit en réalité de la version mécanique du réglage de trim de direction. Je n'avais jamais trouvé cette solution de réglage sur les modèles Tamiya que je possède et qui sont sortis avant ce modèle. Ce détail est surprenant : soit les modèles précédents ne roulaient jamais droit sauf à ce que les servos de direction aient été parfaitement alignés au montage (et que le réglage de trim n'existait donc pas sur les radios), soit le réglage de trim existait sur les radios (ce qui est très probable) et dans ce cas, j'avoue ne pas comprendre pourquoi Tamiya a implanté ce réglage mécanique sur ce modèle.
Montage du servo de direction
Le trim de direction mécanique
Grâce au gain de place du combiné variateur/récepteur, j'ai pu installer le variateur mécanique d'origine dans le châssis : il est bien entendu désactivé mais sa présence rajoute un détail vintage. Puisque j'avais la place, j'ai également installé un porte-piles qui n'a pas d'autre utilité que de surélever les câbles du moteur pour qu'ils ne frottent pas contre l'arbre de transmission et ranger les câbles.
Le variateur mécanique pour la touche vintage
Le porte-piles pour le rangement des câbles
Le châssis est maintenant terminé, câblé et testé. L'emplacement vide devant la platine centrale est prévu pour l'installation du récepteur et restera donc vide.
N'ayant pas trouvé de solution satisfaisante pour maintenir les accus dans leur logement tout en permettant de les extraire pour les charger, ils sont simplement collés au double face sur le fond du châssis.