Les réglages sur le châssis du Madcap

Le Madcap est un buggy de loisirs mais tout à fait apte à la compétition. C'est l'occasion d'aborder une étude très rapide de quelques-uns de ses réglages.

  • L'ouverture
    C'est l'angle formé par les roues avant comme le montre la première photo ci-dessus. En position "chasse neige" (le pincement), le véhicule aura une meilleure stabilité en ligne droite, mais moins de directivité en virage. La position en "V" (l'ouverture) a l'effet inverse. Sur un 4x2, l'ouverture est à privilégier puisque le poids est essentiellement réparti sur l'arrière pour assurer la motricité... au détriment de la directivité du train avant. Attention, la photo ci-dessus donne l'impression d'une très grande ouverture : la réalité est à peine perceptible à l’œil car l'angle d'ouverture (comme de pincement) doit être très faible (de l'ordre de 2 degrés). Ce réglage se fait en ajustant la longueur des biellettes de direction.
  • Le carrossage
    C'est l'angle formé par les roues avec le sol comme le montre la deuxième photo ci-dessus. Il est négatif lorsque les roues penchent vers l'intérieur du châssis et positif dans l'autre sens. Le carrossage n'a d'intérêt que lorsqu'il est négatif : en virage, le châssis prend du roulis (il penche vers l'extérieur du virage) et ce réglage permet au pneu extérieur d'être bien à plat ce qui procure une meilleure adhérence puisqu'une plus grande surface du pneu est en contact avec le sol. Ce réglage se fait en ajustant les biellettes du train arrière. Sur mon Madcap, ces biellettes ne sont pas réglables donc il s'agit du réglage "usine" de Tamiya.
  • Les amortisseurs avant
    Leur réglage doit être très souple pour que le train avant reste le plus souvent possible en contact avec le sol. C'est à dire qu'il faut utiliser le piston à trois trous et des ressorts souples, quitte à devoir ajouter une cale si le train avant s'affaisse trop. De plus, le châssis permet trois réglages d'implantation à leur base : au plus près du châssis pour une meilleure garde au sol, au milieu pour un réglage neutre et vers l'extérieur pour abaisser la garde au sol. Sur la première photo ci-dessus, le réglage est au neutre. Je vais le modifier pour écarter les amortisseurs : la garde au sol sera légèrement rabaissée ce qui aura également pour conséquence de mettre un peu plus de poids sur le train avant et de gagner en directivité.
  • Les amortisseurs arrière
    A l'usage, le réglage idéal est l'intermédiaire : piston à deux trous. Pour le choix des ressorts, c'est assez simple : le châssis (contenant l'accu) doit très légèrement s'affaisser lorsqu'on le pose sur le sol (de 2-3 mm maximum). Donc soit avec les ressorts souples et éventuellement des cales, soit avec les ressorts plus fermes et sans cales. Pour l'implantation, le châssis propose deux fixations sur le haut et trois sur le bas comme le montre la deuxième photo ci-dessus. A l'usage, j'ai trouvé que la fixation supérieure devait être à l'extérieur et l'inférieure le plus à l'intérieur. Ceci permet d'avoir une meilleure garde au sol pour le train arrière et donc une plus grande amplitude d'amortissement.

Ces réglages du châssis correspondent à mon utilisation tout terrain sur une piste assez défoncée : pour une utilisation en salle sur moquette, les réglage seront totalement différents (notamment une suspension beaucoup plus ferme et une garde au sol plus faible).

 

La carrosserie du Madcap 

Pas mal de travail dans ce domaine car elle est extrêmement sale, les autocollants sont posés mais beaucoup se décollent. Le cockpit et les ouïes latérales ont été noircies au feutre indélébile. L'aileron quant à lui a subi de gros dégâts et une réparation de fortune : je ne sais pas encore comment lui redonner un aspect décent.

La première opération a été de décoller tous les autocollants en prenant garde de ne pas torturer le lexan de la carrosserie. Comme je dispose d'une planche complète, la décoration sera refaite à neuf. Ensuite, j'ai laissé la carrosserie et l'aileron prendre un bain dans l'eau et du liquide vaisselle pendant une nuit complète. Le lendemain, passage de la brosse à dents pour enlever la crasse la plus résistante ainsi que d'étranges taches de colle cyano qui n'ont heureusement pas fait fondre le lexan. Malheureusement, la carrosserie comporte plusieurs taches directement incrustées dans le lexan et qui ne pourront pas être enlevées.

La suite des opérations a consisté à retailler très légèrement certains angles de la carrosserie qui avaient été mal découpés, puis à la peindre intégralement en blanc. En théorie, le cockpit et la plage arrière doivent être peints en noir. Malheureusement, le feutre indélébile l'est vraiment et il a parfaitement résisté au grand nettoyage de la carrosserie. J'ai donc contourné le problème et appliquant la peinture noire par l'extérieur de la carrosserie (contrairement à ce qui doit être fait puisqu'on doit toujours peindre le lexan par l'intérieur). Les autocollants du cockpit ne sont pas d'un noir opaque mais fumés : les traces de feutre apparaissaient en transparence, donc j'ai également peint cette partie de la carrosserie en noir par l'extérieur.

Il ne restait plus qu'à appliquer les autocollants pour terminer la décoration et obtenir un résultat tout à fait satisfaisant compte tenu de l'âge de ce modèle, et surtout de son état lorsque je l'ai reçu.

Restait l'aileron. Faute d'avoir trouvé le moyen de le réparer, j'ai décidé de le peindre et de le décorer. Il est possible que je retravaille dessus pour lui redonner un aspect correct, probablement en découpant la partie la plus endommagée. La seule autre solution envisageable serait d'acheter un aileron neuf, mais ce n'est pas du tout dans mes plans.

Voici donc le résultat après 2 journées de travail sur la carrosserie :

 

Tamiya 58082 Madcap Bodyshell

Tamiya 58082 Madcap Bodyshell

 

Sur la deuxième photo on peut voir les traces de feutre indélébile qui ont malheureusement résisté au nettoyage. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas pu poser les autocollants des vitres car ils ne sont pas parfaitement opaques et les traces se voyaient par transparence. Mais avec la peinture par l'extérieur, le problème est résolu. 

Sur la même photo, on peut également voir les trous percés par l'ancien propriétaire sur l'arrière du cockpit. Ce massacre (les trous ont probablement été faits avec un tournevis) devait probablement servir à "aérer" le variateur de vitesse électronique qui était fixé sur la platine supérieure. Dans tous les cas, ce gruyère est parfaitement inutile car si le variateur était trop chaud à cause d'un mauvais choix de rapport, c'est le rapport de transmission qu'il fallait changer. Dans tous les cas, je doute fortement que ces trous aient eu la moindre efficacité. Par contre, pour massacrer la carrosserie, la solution était très efficace. 

 

Tamiya 58082 Madcap

 

Mon Madcap est terminé et prêt à prendre la piste pour son premier essai. Mes seuls regrets pour cette restauration concernent la carrosserie dont je n'ai pas pu réparer tous les dommages. Les trous derrière le cockpit et l'aileron déchiré gâchent un peu le tableau. Dans quelque temps, j'essaierai peut-être de retailler l'aileron afin de supprimer la partie la plus endommagée. Dans tous les cas, je n'ai pas eu à dépenser une fortune pour le remettre en état, ce qui n'aurait pas été le cas si j'avais dû acheter une carrosserie complète.

Mais pour le moment, je suis surtout impatient de faire rouler ce Madcap.

 

Les premières sorties 

La première sortie s'est déroulée sur un terrain relativement dur, défoncé et surtout très sec. L'adhérence n'était donc pas vraiment au rendez-vous. 

La première impression est que le rapport de transmission que j'ai choisi est le bon choix car le Madcap a une belle vitesse de pointe et le moteur Sport Tuned permet de ne pas perdre au démarrage ou en reprises et il ne chauffe absolument pas.

De manière générale, ce buggy est un régal à piloter. Son comportement est extrêmement sain, ses trajectoires sont précises et il est très bien équilibré. J'ai pu le comparer directement avec mon Fox qui est un buggy que j'aime particulièrement. Le Madcap est plus léger : je ne suis pas certain que la différence soit très importante sur la balance, mais le comportement du Madcap est beaucoup plus vif. Cela peut également venir du moteur puisque mon Fox est "seulement" équipé d'un Mabuchi 540 standard.

En revanche, le train avant du Fox est beaucoup plus souple que celui du Madcap et c'est très appréciable, que ce soit en virage ou de manière générale sur cette piste défoncée. Je vais donc modifier l'implantation des amortisseurs avant et remplacer les ressorts par des plus souples.

Hormis la casse d'un porte fusée arrière en fin de pack (une pièce que je n'avais pas changé), le Madcap ne m'a réservé aucune mauvaise surprise. Bien au contraire, ce premier essai a été très plaisant et m'a fait découvrir un buggy extrêmement agréable à piloter. Un de plus à sortir aussi souvent que possible, ce qui ne va pas me faciliter la tâche consistant à choisir quels modèles de ma collection emmener pour mes sorties laughing

 

Tamiya 58082 Madcap

Tamiya 58082 Madcap

 

 

Dernière mise à jour : février 2013

Finalement, je me suis séparé de ce modèle que je ne faisais rouler que très rarement. La première raison est que la piste habituelle s'est rapidement dégradée au point de devenir impraticable, et que je n'ai pas trouvé de terrain plus propice pour faire rouler le Madcap. Cependant, je dois également avouer que j'aurais pu trouver d'autres occasions de le faire rouler mais que je lui ai préféré d'autres modèles.

Avec le recul, j'ai été confronté à un paradoxe avec le Madcap : il a les gênes d'un buggy de compétition (sa transmission complexe en est une illustration), mais c'est un modèle de loisir. Le Madcap est "facile" à piloter car le comportement du châssis est extrêmement sain : c'est un vraie invitation à oser davantage car on est en confiance aux commandes de ce modèle. En revanche, les erreurs de pilotage sont rapidement sanctionnées par des casses, sans que j'ai pu déterminer si cette fragilité était due à la conception du châssis, à l'âge des plastiques ou aux abus dans sa vie antérieure.

Après de longs moments de réflexion, j'ai donc pris la décision de vendre mon Madcap : malgré le plaisir que je prenais à le piloter, la crainte perpétuelle de casser des pièces qui me hantait a pris le dessus.

 

Tamiya 58082 Madcap

Tamiya 58082 Madcap

  

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