Le châssis Racing Master Mk.6

Le Racing Master comporte de très nombreux points communs avec les châssis F-102 (ma Footwork FA-13) et GroupC (ma Jaguar XJR-12)... à ceci près que l'échelle est légèrement plus petite et qu'il est sorti 7 ans auparavant. C'est donc plutôt ce châssis Racing Master qui a servi d'inspiration pour ses deux successeurs.

Ces photos montrent l'évolution du système de suspension par le pont inférieur et plus précisément ce qui influe sur la rigidité du châssis (par conséquent, son comportement sur-vireur ou sous-vireur). Le Racing Master n'offre aucun réglage de rigidité : c'est la flexion du châssis qui assure ce rôle. Sur les châssis GroupC et F-102 qui sont pratiquement identiques sur ce point, la vis centrale la plus proche du moteur va permettre cet ajustement en la serrant plus ou moins pour modifier la rigidité du châssis.

En revanche, la solution technique introduite par le châssis Racing Master pour gérer la suspension du train avant a été reprise à l'identique sur les châssis qui lui ont succédé.

Ce châssis est véritablement le laboratoire qui a permis l'émergence de deux nouvelles catégories quelques années plus tard, alors même que la catégorie Pan-Car en 1/12ème a été abandonnée, en tout cas chez Tamiya. L'échelle est également un aspect important qui différencie ces trois châssis, et elle n'est pas sans conséquence sur l'agencement du châssis.

La notion de poids est primordiale sur ce type de châssis et Tamiya a fait tout son possible pour l'alléger au maximum. Les deux pontons entre lesquels l'électronique prend place comportent de très nombreuses parties évidées, à la fois pour gagner en poids mais aussi en flexibilité de manière à offrir une très forte adhérence au châssis malgré son faible poids. L'ensemble a de fortes conséquences sur l'espace disponible et les possibilités d'agencement des composants.

Outre l'espace assez réduit, les pontons sont truffés de trous alors que tous les composants doivent être scotchés à l'adhésif double-face. Pas évident de coller quelque chose sur un trou, et encore moins quand on tente de préserver les accès au quartz de fréquence et au bouton de setup du variateur. L'idéal avec ce châssis est de disposer d'éléments les plus petits possibles, voire d'installer un combiné variateur-récepteur. Dans tous les cas, je suis parvenu à caser un récepteur sur lequel le quartz reste accessible et un variateur électronique TEU-101BK également accessible pour le paramétrage. Le reste du travail consiste à ranger proprement les câbles. 

La carrosserie Toyota Tom's 84C

Comme annoncé en introduction, elle est en parfait état et je ne vais pas corriger l'inversion de couleurs au niveau du cockpit. Le pilote aura droit à un petit rafraîchissement et l'essentiel du travail portera sur l'implantation de l'aileron. Par chance, le modèle est arrivé avec un aileron de provenance inconnue mais aux bonnes dimensions : il ne restait qu'à le retailler pour lui donner une forme aussi proche que possible de l'original.

Petit moment d'inquiétude avant la mise en peinture : la carrosserie étant ancienne, le lexan commence à légèrement jaunir. Impossible de peindre l'aileron en blanc tout en reproduisant la patine du temps. Par chance, dans cette livrée l'aileron est à peindre en PS-12 silver : problème résolu. Quant au logo Toyota, il provient d'un reste de la planche de ma Toyota Celica Gr.5.

Il s'agit d'une adaptation : les deux trous de fixation d'origine de l'aileron sont bouchés par des pièces livrées avec que j'ai peintes. Dommage qu'ils n'aient pas été alignés avec le système de fixation original : si je trouve un jour un aileron qui permette un montage plus esthétique, je remplacerai celui-ci.

Au lieu de percer l'aileron comme le préconise la notice, j'ai préféré utiliser du scotch pour maintenir le support d'aileron de manière à éviter de défigurer encore davantage l'ensemble. Quant au logo Toyota, il n'est pas parfaitement horizontal malgré un retaillage des lettres (initialement, c'est un logo qui se positionne sur l'arrondi du pare-brise de ma Toyota Celica Gr.5).

La fixation de cet aileron est assez particulière car il s'agit en même temps du système de fixation arrière de la carrosserie :

Les plots de carrosserie arrière font également office de support pour l'aileron qui vient s'emboiter dedans. S'il semble pratique, le système n'est pas très efficace car il laisse beaucoup de liberté à la carrosserie et parce qu'il ne faut pas un gros effort pour ôter l'aileron. Sauf erreur, il me semble d'ailleurs que Tamiya ne l'a utilisé sur aucun autre modèle. Je pense toutefois que l'aileron devrait rester en place en roulant mais le moindre choc devrait rendre sa pleine liberté à l'ensemble. D'un autre côté, le moindre choc sera fatal à cette carrosserie puisque le châssis n'offre aucune protection, particulièrement à l'avant.

Première sortie

Elle s'est déroulée sur une piste en parfait état sous un soleil radieux. Je n'étais pas du tout rassuré à l'idée de faire rouler ce modèle car je n'avais aucune idée de son comportement ni de la tenue des pneus mousse d'époque. Sans oublier la carrosserie pour laquelle je n'ai pas trouvé ni vraiment eu le temps d'imaginer une protection à l'aide d'un pare-choc. En comparaison, l'idée que l'aileron pouvait à tout moment se faire la belle me semblait presque anecdotique.

Dès que la voiture s'est élancée sur la piste, la plupart de mes craintes se sont dissipées tellement ce châssis est facile à piloter. A ma grande surprise, le comportement de ce modèle est extrêmement proche de celui de ma Jaguar XJR-12 dont il est l'ancêtre. A cette nuance près que la Toyota Tom's 84C est plus légère et plus vive : mais l'adhérence, la tenue en courbe et la précision du châssis sont très similaires. L'impression générale est que la Tom's 84C est littéralement scotchée à la piste sans que rien ne puisse la faire dévier une fois engagée dans une courbe. Je suis à la fois très heureux de ce constat mais également admiratif d'une telle perfection sur un modèle de cet âge.

Voici quelques photos en action :

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