La carrosserie Citroën DS3 WRC par Monkey Racing

Lorsque j'ai découvert la magnifique carrosserie de la Citroën DS3 WRC réalisée par les gars de Monkey Racing, j'ai immédiatement pris contact avec eux pour en obtenir une. Si vous ne les connaissez pas, faites un tour sur leur site internet : ce sont de vrais fans de RC Rallye qui produisent leurs propres carrosseries de manière artisanale pour encore plus de réalisme. Franchement, quand vous voyez ces photos, avouez que ça donne envie :

J'ai patienté quelques jours le temps qu'ils lancent une série en production. Comme dit précédemment, la production est artisanale : les quantités sont limitées tout simplement parce que la production se fait en fonction de leurs besoins, et non en vue de la revente. Il faut donc tomber au bon moment ou savoir patienter pour recevoir ça : 

A gauche, la carrosserie et son double aileron en lexan de 1mm (!) protégés par un film. A droite, la planche avec masques et la décoration complète. Les cotes sont au format standard DTM, à savoir des voies en 190mm et un empattement 257mm. La première impression est une solidité peu commune grâce à l'épaisseur du lexan. La seconde est un niveau de détail extrêmement élevé, de quoi réaliser un modèle très réaliste. 

1ère étape : découper la carrosserie et l'aileron. Là, je vous conseille d'avoir une bonne paire de ciseaux, un bon cutter... et de la force dans les mains. Du lexan d'1mm d'épaisseur, c'est costaud et c'est particulièrement difficile à découper quand on doit suivre des lignes assez torturées comme sur cette carrosserie (notamment l'aileron). Voici comment découper l'aileron en deux parties :

La deuxième étape va consister à positionner la carrosserie sur le châssis de manière à percer les trous pour les supports : c'est beaucoup plus simple de le faire avant que la peinture ne masque tout. Ensuite, dégraissage intensif de la carrosserie et de l'aileron avec du savon et de l'eau très chaude. Cette étape est à faire avec beaucoup de soin car le produit de démoulage semble assez résistant : s'il en reste sur la carrosserie, la peinture ne pourra pas adhérer.

A présent, on attaque la mise en peinture avec un bandeau noir (PS-5) sur le bas de caisse avant :

Si vous remarquez du scotch de masquage sur l'aile, c'est parce que j'ai abîmé le film de protection en découpant l'arche de roue. Quant aux deux bandes présentes sur le capot, elles bouchent les trous des plots de carrosserie (il y en a d'autres sur l'arrière du toit de la voiture). 

La peinture à appliquer ensuite est le bleu PS-4, mais il va d'abord falloir dessiner ses limites sur la carrosserie puis masquer. Les planches d'autocollants contiennent à la fois les autocollants de vitres, mais aussi les masques : ça peut sembler surprenant avant de s'apercevoir que les autocollants des vitres sont translucides. D'où l'utilité des masques. 

En ce qui concerne le masquage, il est rendu complexe par l'absence de repères sur la carrosserie. Une solution pourrait être d'appliquer les autocollants pour en gagner, mais dans ce cas, il faut retirer le film de protection et ce n'est pas recommandé. La solution consiste à bien étudier les photos du modèle puis à dessiner les limites à masquer sur le film de protection avec un feutre. La carrosserie prête à passer à l'atelier peinture pour application du bleu : 

Sur cette photo, vous pouvez noter que les masques de vitres (et des phares) ne semblent pas très bien s'ajuster aux formes de la carrosserie : c'est vrai, mais ce n'est pas important. En effet, les autocollants des vitres et des phares comportent de très larges bordures noires opaques. Les masques ne servent donc qu'à occuper un maximum de surface sans réelle préoccupation de précision. De toute façon, les phares sont en creux depuis l'intérieur de la carrosserie où se placent les masques : même avec la meilleure volonté du monde, difficile de faire un autocollant qui puisse précisément s'ajuster en épousant une forme creuse . 

A présent, masquage pour appliquer le rouge PS-2 :

Vous remarquerez que je n'ai fait aucun masquage pour la fine ligne blanche qui doit séparer le bleu du rouge sur le capot avant. Mon masquage du bleu n'a pas été parfait à cet endroit et il est malheureusement difficile de le corriger étant donnée la finesse de la ligne à tracer. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de ne pas tracer cette ligne blanche à la bombe par le masquage mais d'appliquer un autocollant blanc sur l'extérieur de la carrosserie pour assurer la délimitation entre les deux couleurs.

Après avoir ôté pratiquement tout le masquage, à l'exception des masques de vitres et de phares en plus de quelques bandes de scotch autour des masques de vitres, la carrosserie peut passer en peinture pour appliquer le blanc PS-1 :

Après cette dernière séance de peinture, il faut passer à la pose des autocollants et ce n'est pas la partie la plus simple : en effet, certains sont assez imposants et doivent s'appliquer sur des portions de carrosseries pas toujours planes.

La technique la plus efficace est de préparer une bassine avec un fond d'eau tiède et 2-3 gouttes de liquide vaisselle. Après avoir décollé un autocollant de sa planche, plongez-le dans le bac pour le mouiller (uniquement pour le mouiller, ne laissez pas l'autocollant dans l'eau) : une fois mouillé, l'eau savonnée permettra de le positionner facilement en le faisant glisser jusqu'à l'emplacement voulu. Quand il est en place, essuyer délicatement l'eau avec un chiffon doux.

Après quelques heures, voici le résultat : 

Beaucoup d'efforts, mais le résultat en vaut vraiment la peine. Je me suis même autorisé une petite touche personnelle sur l'avant du toit pour reproduire les bandes du drapeau français telles qu'elles apparaissaient sur la voiture de Sébastien Loeb lors de certains rallyes en 2012.

Quant à l'aileron, du scotch double face est suffisant à la fois pour assembler les deux parties et maintenir le tout sur la carrosserie.

Les jantes sont celles du kit 58308 Ford Focus WRC 2003 : la référence des jantes est 51021. Les pneus sont les Tamiya 50476 Rally Blocks.