Le montage du châssis TA-02T
Le principe est toujours le même : l'assemblage du châssis d'une part, et la peinture de la carrosserie de l'autre. La carrosserie est en lexan et doit recevoir trois couleurs puisque j'ai décidé de la faire "box art".
Avant de commencer l'assemblage proprement dit, voici un inventaire de tout ce qui va être utilisé. Hormis le variateur TEU-101BK qui est livré dans la boite du kit, l'électronique ne figure pas sur la photo (à savoir la radio, le servo de direction et l'accu).
1. La carrosserie en lexan.
2. La planche d'autocollants.
3. La boite (toute petite et maintenant vide).
4. Sachets de vis. Le 3ème contient une partie des amortisseurs (la bouteille d'huile est un indice ).
5. Sachets contenant les corps d'amortisseurs hydrauliques.
6. Engrenages de différentiels.
7. Une paire de fusées avant.
8. Le moteur Mabuchi 540 de base que je monterai puisque je ne vais pas optionner ce modèle. Pour le moment du moins.
9. Diverses grappes pour le montage. Le mélange de pièces plastiques rouges et noires montre de manière évidente qu'il s'agit d'un mix entre deux châssis différents.
10. Le pare-choc avant avec les supports de carrosserie, et le châssis baignoire.
11. Les jeux de jantes et pneus (à coller). Le lettrage des pneus est déjà fait.
12. Le variateur électronique TEU-101BK.
13. Les bombes de peinture. De haut en bas, le blanc (PS-1), le noir (PS-5) et le bleu métal (PS-16).
14. En option, les 16 roulements de type 1150 plus 6 de type 850 pour remplacer l'intégralité des bagues en nylon et paliers en bronze.
15. Enfin, l'inévitable et indispensable notice de montage.
Après cet état des lieux, le montage peut commencer.
Les premières étapes consistent à assembler les boites de transmission avant et arrière. Cette dernière contient un différentiel à billes : c'est le premier que je monte et il ne pose aucun problème pourvu qu'on suive à la lettre les instructions de la notice, notamment le sens des petites coupelles. Vient ensuite la fixation du moteur avec pignon de 17 dents, puis l'insertion de la couronne et autres engrenages. On termine la cellule par la fixation des fusées et des triangles de suspension, sans oublier les cardans.
La boite de transmission avant contient un différentiel classique à satellites. Aucun problème non plus de ce côté. On termine également par les triangles de suspension et les cardans. Vient ensuite l'assemblage des quatre amortisseurs hydrauliques à fixer sur les deux cellules.
La cellule arrière
La cellule avant
Les deux cellules avec amortisseurs
L'ensemble apparaît très solide, mais le mélange de plastique noir et rouge reste assez surprenant. Et pas particulièrement esthétique à mon goût.
La suite du montage consiste à installer et paramétrer l'électronique.
Pour la radio, j'utilise la variante Sanwa/Acoms du sauve-servo (c'est celui qui correspond à mon servo de direction). Comme je l'avais déjà remarqué sur de précédents montages, la vis préconisée par la notice (une 3x10 mm) est trop courte pour le maintenir correctement. Je l'ai donc remplacée par une 3x12 de mon stock. Hormis ce détail, l'assemblage ne pose aucun problème. Plutôt que de coller le récepteur dans le châssis, j'ai pour le moment opté pour un montage maison : un renvoi de servo de direction vissé sur le châssis permet de le maintenir. Il suffira de le desserrer pour extraire facilement le récepteur et changer le quartz si besoin est.
L'étape suivante est d'assembler les cellules avant et arrière sur le châssis baignoire et d'insérer le cardan de transmission. Là non plus, aucun problème, tout se passe de manière simple. Il ne reste plus qu'à monter les pneus sur les jantes, les coller avec de la colle cyano et de les fixer sur les axes de roues.
Dernière étape, le sertissage des câbles de manière à éviter qu'ils ne soient en contact avec le cardan central. Une bonne idée est également de veiller autant que possible à séparer les câbles de puissance (accu et moteur) des câbles radio (servo et antenne).
Le châssis complètement assemblé et câblé
Deux petites astuces de montage
Deux petites astuces sur la dernière photo : comme l'indique la notice, placer un joint torique au-dessus de chaque clip de carrosserie pour que la carrosserie repose sur quelque chose de mou (ce qui évite d'abîmer la peinture à cet endroit). La seconde est un morceau de gaine d'antenne qui surélève le câble d'antenne pour lui éviter tout contact avec le cardan central.
L'assemblage du châssis est maintenant terminé. Quelques tours de roues dans l'appartement plus tard, tout fonctionne à la perfection. J'ai toutefois remarqué que le cardan central est particulièrement bruyant. Je vais regarder s'il est possible de réduire ses vibrations et donc le bruit désagréable qu'il génère.
La carrosserie du Ford F150
Un châssis n'est rien s'il n'est pas habillé d'une belle carrosserie. Celle de ce modèle est en lexan et sera peinte en trois couleurs : du noir pour le plateau arrière, du bleu métal pour l'habitacle, et enfin du blanc pour le capot avant et les portières. Petit rappel : les couleurs doivent être appliquées dans cet ordre (du plus foncé au plus clair).
Cette décoration implique un gros travail de masquage entre les différentes couches de couleurs et j'ai donc préféré découper la carrosserie avant d'appliquer la peinture. Ce qui s'est avéré une erreur : voir plus bas. Seuls les masques de vitres sont fournis dans le kit : il va donc falloir délimiter très exactement chaque couleur.
Contrairement à ce qui doit être fait en principe, la première étape est d'ôter le film de protection extérieur : dommage pour les éventuelles projections de peinture. Car même si on peint toujours une carrosserie lexan par l'intérieur, des projections peuvent toujours se produire sur l'extérieur (c'est même presque obligatoire puisqu'on pulvérise à 25-30 cm de la carrosserie).
C'est là que j'ai réalisé après coup que j'avais eu tort de découper la carrosserie. Puisque le film de protection extérieur doit être enlevé pour appliquer les autocollants rouges qui marquent la séparation entre le bleu métal et le blanc (et que l'on devra suivre avec le scotch de masquage), l'application de la peinture blanche devient très compliquée. En effet, le risque de projection est très important puisque c'est la teinte qui borde la carrosserie. Ne pas la découper permet de conserver une bonne marge de sécurité et de bénéficier des rebords de moulage qui vont très largement limiter les risques de projection sur l'extérieur. Sans compter que le masquage (précaution toujours utile) en sera largement simplifié.
Donc, la première étape devient : ne pas découper la carrosserie et enlever le film de protection extérieur.
La deuxième étape est de poser les autocollants 1, 2 et 3. En clair, positionner la bande rouge du capot et les deux latérales. Ici, il faut commencer par celle du capot en repérant soigneusement son emplacement par rapport au pare-brise puis en alignant le petit marqueur blanc sur la ligne centrale du capot. Ah oui, j'allais oublier : il faut faire attention de laisser les petits marqueurs blancs lors de la découpe des autocollants car ils vont aider au positionnement. Ensuite, on colle les autocollants latéraux en commençant par le côté capot : l'idéal est de les appliquer en les laissant prendre leur positionnement naturel (ils sont courbés) et en ajustant au fur et à mesure. Attention aux passages de roue arrière : l'autocollant doit aller en ligne droite afin de s'aligner au final avec le retour sur l'arrière de la carrosserie. C'est beaucoup plus simple de le décrire que de le faire, d'autant plus que les autocollants sont assez fragiles et peuvent se déchirer en les décollant. Alors bon courage !
Le dernier autocollant à poser est celui de la calandre (le 12). Il aidera également au positionnement du masque pour appliquer le noir de la grille. Il est assez facile à mettre en place, et là aussi le marqueur blanc s'avère utile pour le centrer.
J'en profite pour aborder le problème de déchirement des autocollants. Ils sont parfois longs et fins et leur mise en place n'est pas facile, ce qui oblige à les décoller pour les repositionner correctement. C'est à ce moment qu'ils peuvent se déchirer. Si cela arrive, il faut essayer que la coupure soit la plus nette possible et continuer le positionnement en appliquant les deux morceaux bord à bord. Lors de la découpe des autocollants sur la planche, il reste des chutes de film transparent. Il suffit de ne pas les jeter et de les garder pour la fin. En les retaillant, on pourra les appliquer le plus discrètement possible sur la jonction entre 2 morceaux déchirés de manière à bien plaquer les deux extrémités qui ont toujours une fâcheuse tendance à ne pas bien coller. En fonction de la netteté de la déchirure et du soin apporté à la pose de la "rustine" transparente, le résultat peut être excellent au point de gommer complètement la déchirure.
C'est le moment de procéder au dégraissage de l'intérieur de la carrosserie avec du liquide vaisselle. C'est une étape indispensable pour enlever les résidus de démoulage lors de la fabrication. L'omettre, c'est s'exposer à des problèmes d'adhérence de la peinture. Il faut faire attention de ne pas mouiller les autocollants déjà appliqués pour ne pas risquer de les décoller. Après séchage au chiffon, on peut enfin poser les masques des vitres.
En résumé, la carrosserie doit ressembler à cela avant de commencer le masquage pour appliquer la première couleur (le noir en l'occurrence). Sauf que vous, vous ne l'avez pas encore découpée...
A présent, il faut masquer toutes les parties de la carrosserie pour ne laisser apparaître que celles à peindre en noir : la benne arrière et la grille de calandre.
Si par malheur la peinture déborde, il faut attendre une douzaine d'heures avant de décoller les masques sous peine de provoquer des bavures en les enlevant. A ce propos d'ailleurs, pour décoller une bande de scotch, l'idéal est de le faire à 45° quand c'est possible, sinon à 90°. Quand c'est fait, il faut s'attaquer aux taches. Il n'existe pas de méthode précise et imparable pour cela, mais 3 options peuvent être envisagées :
- un coton tige imbibé d'alcool à brûler pour frotter les parties à enlever. Cette méthode ne fonctionne que si la peinture n'est pas totalement sèche. Au besoin, on peut utiliser une fine lame de cutter pour strier la couche de peinture à enlever en faisant très attention de ne pas toucher la carrosserie (il faut simplement poser la lame et la faire bouger). Cela a pour effet de couper la partie sèche de la peinture et permet à l'alcool d'attaquer une épaisseur de peinture moins sèche.
- du liquide de frein (DOT3) sur un coton tige. Cette méthode fonctionne même lorsque la peinture est déjà sèche. Il semblerait que le liquide utilisé dans les suspensions hydrauliques de certaines voitures de marque Citroën fonctionne encore mieux. Je n'ai jamais pu le vérifier.
- poncer avec un papier de verre très très fin (au-delà de 1200) lorsque la peinture est bien sèche (au moins 24 heures de séchage). Ensuite polisher / lustrer. Je n'ai pas non plus testé cette méthode.
Dans tous les cas, il faudra veiller à dégraisser à nouveau la carrosserie pour faire disparaître tout résidu d'alcool, de liquide de frein ou de polish. Sinon, la couche de peinture suivante ne pourra pas adhérer.
Après le noir, il faut appliquer le bleu métal. Nouveau masquage pour marquer la limite avec le blanc. Inutile de masquer le noir car les débordements de bleu seront invisibles, hormis les trous de supports de carrosserie et d'antenne.
Après séchage, c'est au tour du blanc. Il suffit d'ôter les masques mis en place pour le bleu, de laisser les masques de vitres et ceux des trous de supports de carrosserie arrière et passage d'antenne. Il faut uniquement boucher les trous de supports de carrosserie du capot avant par l'extérieur en prenant soin de préserver au maximum l'autocollant rouge du capot (dans le cas contraire, le bandeau rouge risque de se décoller quand on enlèvera le scotch qui bouche les trous des supports de carrosserie).
Il ne faut pas masquer le bleu pour appliquer le blanc. En effet, le bleu devra être couvert par le blanc pour lui donner une teinte légèrement plus claire ce qui renforcera l'effet "metal". Il ne reste plus qu'à laisser sécher, puis à ôter les masques de vitres et les scotch bouchant les trous de supports de carrosserie et d'antenne.
L'opération peinture est enfin terminée ! Normalement, si vous avez bien suivi, c'est le moment de découper la carrosserie. Dans mon cas, c'était déjà fait, et c'était une erreur. Reste que découper une carrosserie déjà peinte doit se faire très soigneusement en évitant de tordre le lexan pour ne pas déchirer la couche de peinture. C'est une opération assez simple, hormis pour les passages de roues. Une bonne technique est de bien marquer les lignes de découpe à l'aide d'un cutter depuis l'extérieur de la carrosserie, puis de tordre doucement la partie à enlever. Elle doit casser net et le tour est joué.
La finition de la carrosserie passe par l'application des autocollants. La planche ne fournit que le strict nécessaire : s'il y a trop d'erreurs de peinture à masquer par les autocollants, il faut prier pour qu'elles soient précisément aux bons endroits. D'autant plus que la décoration consiste essentiellement en des sponsors et qu'il n'est pas possible d'en rajouter davantage sous peine de transformer le F-150 en panneau publicitaire (ce qui est déjà en partie le cas).
Maintenant que la carrosserie est terminée, on peut la fixer sur le châssis. Quel bonheur ! L'ensemble donne un véhicule plutôt esthétique, réussi et réaliste. Et voici le résultat obtenu après des heures d'effort :
Le châssis entièrement monté, câblé et prêt à rouler
Et maintenant avec la carrosserie
Pour conclure, la décoration de la carrosserie est une étape plus longue que le montage du châssis. Elle est de plus particulièrement difficile et fastidieuse, tant au niveau de la pose des autocollants que du masquage pour les différentes couleurs. En clair, c'est un véritable enfer ! Au cours des heures passées sur la réalisation de cette carrosserie, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander pourquoi Tamiya n'a pas simplifié cette étape. Un moyen particulièrement efficace aurait été l'utilisation d'un système "peel off". Cette technique consiste à coller plusieurs couches de film protecteur les unes sur les autres. Dans le cas de la carrosserie de ce F-150, il y aurait une première couche pour les vitres, une deuxième pour le blanc et la dernière pour le bleu métal. Ce qui permettrait d'appliquer directement la peinture noire, d'enlever une couche pour appliquer le bleu métal, d'en enlever une deuxième pour appliquer le blanc et d'ôter enfin les masques de vitres. Avec un système à quatre couches, il serait même possible de peindre la jante de la roue de secours moulée dans la carrosserie (je peindrai la mienne au pinceau par l'extérieur).
Mais il ne s'agit là que d'un rêve : je ne sais même pas s'il existe un seul fabricant de modélisme qui propose cette technique pour la décoration de ses carrosseries. Dans tous les cas, et tout particulièrement pour ce modèle, une évolution de ce type serait la bienvenue.
Quoiqu'il en soit, après des heures de travail, le résultat me plait. Avec un peu de distance, la décoration me semble tout à fait acceptable, et ce malgré le fait que le peu d'autocollants fournis ne permette pas de cacher toutes les erreurs.