La carrosserie de l'Audi Quattro

A ma connaissance, il existe 5 carrosseries à l'échelle 1/10 de ce mythique monstre des rallyes. La première est celle produite par Tamiya en 1983 : il s'agit de la version Groupe 4, mais elle est assez peu réaliste, pas aux dimensions d'un châssis Touring et très rare. L'autre version Groupe 4 est produite par Carson : très réaliste, en lexan, on peut encore la trouver assez facilement en Allemagne pour environ 50€ (carrosserie à peindre + autocollants).

 

Tamiya 58036 Audi Quattro Rally

Tamiya 58036 Audi Quattro Rally

Carson Audi Quattro

Carson Audi Quattro

Photos © Tamiya et © Carson Model Sport

 

Deux autres carrosseries existent et reproduisent cette fois la version S1 Pikes Peak : la première est à nouveau l'oeuvre de Carson mais elle n'est plus disponible, la seconde est produite par Teambluegroove :

 

Carson Audi Quattro S1 Pikes Peak

Carson Audi Quattro S1 Pikes Peak

Teambluegroove Audi Quattro S1 Pikes Peak

Teambluegroove Audi Quattro S1 Pikes Peak

Photos © Carson Model Sport et © Teambluegroove

 

Non, vous ne rêvez pas : Carson a bien proposé cette carrosserie en kit avec un châssis TL-01 sous la référence 58447... bien avant que Tamiya n'utilise cette même référence pour l'un de ses propres modèles. Bref, le kit ou la carrosserie sont désormais introuvables. En revanche, la carrosserie de Teambluegroove est toujours disponible mais elle est fournie sans planche d'autocollants. Dommage.

A ma connaissance, il existe une dernière carrosserie de l'Audi Quattro, mais elle est beaucoup moins connue. Il semblerait qu'il s'agisse d'un modèle Carisma proposé en version RTR, bien qu'il puisse également être trouvé sous la marque Graupner : le modèle en lui-même n'a pas grand intérêt en dehors de sa carrosserie aux dimensions Touring. Par chance, la carrosserie seule est disponible en pièce détachée, mais en plus elle est fournie peinte et décorée pour environ 50€.

 

Carisma Audi Quattro

Carisma Audi Quattro

 

Carisma Audi Quattro

Carisma Audi Quattro

Audi-Quattro-A2

Photos © Graupner et © Wikipedia

 

Cette Audi Quattro en version A2 reproduite par Carisma va donc équiper mon châssis TA-03F et remplacera avantageusement l'épave de l'Opel Calibra Cliff d'origine. Puisque la question de la carrosserie est réglée, passons au châssis.

 

Le châssis TA-03F

Il y a une différence entre un châssis en bon état et un châssis apte à rouler selon mes critères. Outre un bon nettoyage et le remplacement de tous les paliers en plastique et métal par des roulements à billes, démonter entièrement un châssis permet surtout d'apprendre à connaître le châssis. C'est toujours intéressant mais aussi utile pour deviner comment il réagit, quels sont ses éventuels points de faiblesse et quelle pourra être l'influence des différents réglages.

Il m'a fallu 5 heures pour démonter intégralement le châssis, nettoyer toutes les pièces et tout remonter. Le voici prêt pour l'assemblage final :

 

Tamiya TA-03F Chassis

 

La photo ci-dessus réserve une petite surprise si vous êtes attentifs laughing. Vous avez trouvé ? Essayez encore... laughing. OK, fin du suspens : la cellule arrière est positionnée à l'envers. Regardez bien près du moteur à l'avant du châssis : vous distinguerez la poulie de la courroie qui se trouve donc sur la gauche du châssis. Regardez à présent la cellule arrière : la poulie se trouve à droite du châssis. Bien que les ingénieurs de Tamiya fassent parfois preuve d'une grande originalité, ils ne sont pas allés jusqu'à concevoir une transmission par courroie unique qui traverse le châssis en diagonale laughing. Bref. Si jamais vous pensez que cette petite blague est une bête erreur au moment de prendre la photo, vous avez entièrement raison. Mais sachez bien que ce fut entièrement à l'insu de mon plein gré laughing.

Contrairement à ce qu'indiquent les notices, ne mettez jamais de graisse nulle part dans le châssis. 

C'est important pour la longévité de votre modèle : certes, la graisse permet d'adoucir les contacts entre les différentes pièces de la transmission, depuis l'intérieur des carters jusqu'aux cardans de roues. En revanche, elle va aussi capturer toute la poussière et les particules qui sont sur la piste : c'est bien sûr le cas en tout-terrain, mais les pistes en asphalte ou en moquette sont également recouvertes d'impuretés qui vont immanquablement s'infiltrer partout et s'agglomérer dans la graisse. La graisse va ainsi se transformer en une pâte abrasive qui va littéralement limer toutes les pièces mobiles de la transmission. Pour vous représenter la chose, imaginez que votre chewing-gum tombe dans du sable : à supposer que vous le remettiez en bouche, ce serait le meilleur moyen de décaper tous vos plombages laughing.

La seule exception à cette règle concerne les modèles équipés de moteurs surpuissants : les contraintes sont alors tellement fortes qu'il est impératif de graisser tous les éléments de la transmission pour améliorer la fluidité des mouvements. Dans ce cas particulier, la graisse permettra d'optimiser les performances. Mais dans le cadre d'une utilisation loisir, ne mettez jamais de graisse. Nulle part.

Le châssis est à présent propre et entièrement remonté sur roulements à billes, mais il manque l'électronique. Bien que le châssis semble spacieux, les ingénieurs de Tamiya n'ont en réalité guère laissé de place. Si le positionnement du servo de direction est parfaitement naturel, il est nécessaire de bien réfléchir à l'implantation du variateur électronique et du récepteur car la notice ne mentionne que l'utilisation d'un CPR Unit (combiné variateur-récepteur) à coller sur le servo de direction. Mon châssis devant recevoir un ensemble plus classique composé d'un récepteur AM et d'un variateur TEU-101BK, il a fallu faire preuve d'un peu d'imagination...

 

Tamiya TA-03F Chassis

 

Comme on le voit sur cette photo, la partie supérieure du logement de l'accu est évidée, ce qui condamne toute possibilité d'y installer le moindre élément électronique sauf à ajouter une plaque de support. Par ailleurs, la position très avancée du moteur oblige à placer le variateur au plus près du servo de direction pour ne pas devoir rallonger les câbles. Il ne reste alors que deux options pour le récepteur : le coller sur le servo de direction en perdant tout accès aux réglages du variateur électronique, ou bien le déporter tout à l'arrière sur le flanc du châssis.

Il est très important d'attacher tous les câbles et de veiller à guider leur cheminement sur le châssis de manière à ce qu'aucun ne puisse se retrouver en contact avec la courroie. C'est un point que j'avais déjà relevé sur mon châssis TA-04 TRF : les transmissions par courroie obligent à réaliser un câblage minutieux. En conséquence, tous les moyens sont bons pour contraindre les câbles à rester en place, y compris l'utilisation "décorative" du variateur mécanique d'origine.

 

FlickR