Rover Mini Cooper '94 Monte Carlo

Difficile d'expliquer rationnellement la manière dont ce modèle est arrivé dans ma collection. Disons que je furetais négligemment sur un site d'enchères bien connu quand je suis tombé sur l'annonce de ce châssis affublé d'une carrosserie... moche. Mais en examinant les photos de plus près, je me suis aperçu qu'il comportait pas mal d'options intéressantes. Comme il ne restait que 2 minutes, j'ai bêtement placé une enchère "au cas où" sans grand espoir (et sans avoir beaucoup réfléchi non plus).

La carrosserie a dû faire fuir tout le monde puisque le modèle est arrivé chez moi .

M-Chassis génération 1

Vous connaissez déjà ma Suzuki Swift sur châssis M-03M : ce modèle est l'un de mes préférés qui m'accompagne pratiquement à toutes les sorties. Le châssis M-01 est la version précédente qui date de 1994 :

Hormis le dernier modèle qui a peut être connu du succès au Japon, on peut considérer que le châssis M-01 est celui de la Rover Mini Cooper. L'architecture même du châssis semble avoir été pensée pour accueillir cette carrosserie qui n'offre que très peu de porte-à-faux avant et arrière. D'ailleurs, Tamiya a su décliner pas moins de 9 modèles sur la version propulsion M-02 que j'ai utilisée pour ma Toyota Celica LB Turbo Gr.5 (le M-02 est un miroir du M-01 par simple inversion des cellules avant et arrière).

Le M-01 est donc resté le châssis de la Rover Mini Cooper (et du cube gris, donc ), mais il a surtout donné naissance à toute la dynastie des M-Chassis :

La série continue actuellement avec les M-05 et M-06 (et même le TA-05 M-Four pour la version 4 roues motrices).

Mon modèle à son arrivée

Après ce clic sans vraiment réfléchir, voici ce que le livreur m'a remis :

Pour info, la carrosserie est une NSU TT, soit la version du fabricant Colt, soit celle de Carson (c'est peut être la même, d'ailleurs). La qualité de moulage est plutôt bonne, le lexan est assez épais mais très rigide. Je ne vais pas m'étendre sur cette carrosserie car je ne vais pas la réutiliser.

En revanche, c'est la fête côté châssis : hormis la poussière, on reconnait des amortisseurs hydrauliques, 4 pneus M-Grip qui peuvent encore subir quelques packs, un servo aux dimensions inhabituelles (a priori prévu pour un avion), les barres anti-roulis avant et arrière et le support moteur en aluminium. Ce qu'on ne voit pas : les roulements à billes et un moteur inconnu annoncé à 22.000 trs/min. On ne voit pas non plus le pare-choc avant (celui qui est installé est le pare-choc arrière) ni la porte de la trappe d'accus : c'est normal, le vendeur l'avait annoncé. Globalement, c'est une bonne affaire car aucune pièce n'est cassée ou fendue. La présence des barres anti-roulis (référence 53239) et du support moteur en aluminium (référence 53241) est un bonus car ces options sont devenues rares et chères.

Si je peux affirmer qu'aucune pièce n'est cassée ou fendue, c'est parce que j'ai vérifié en démontant le châssis pour le nettoyer :

De manière évidente, ce châssis n'est pas neuf : il a probablement roulé de manière sérieuse en salle sur moquette si j'en juge par la colle cyano sur les flancs des pneus (technique utilisée pour durcir le flanc du pneu afin qu'il ne se déforme pas en virage). De plus, le châssis ne semble pas avoir subi de gros choc et l'état me fait supposer qu'il avait été entièrement nettoyé avant d'être stocké pendant plusieurs années.

Châssis M-01

C'est parti pour un remontage express en attaquant par la cellule avant :

J'attire votre attention sur le support moteur en aluminium : comme le montre la photo, il sert également de dissipateur de chaleur et sa forme laisse deviner son efficacité. Au contraire du système existant sur le châssis M-03 où seules les vis de fixation du moteur conduisent la chaleur à évacuer vers le dissipateur. Je n'ai pas détaillé l'assemblage de la cellule arrière puisque les carters sont vides.

Suite du montage avec l'assemblage de la poutre centrale puis l'intégration des composants électroniques :

J'ai volontairement interrompu l'assemblage pour prendre la deuxième photo. L'électronique est en place (servo de direction, variateur électronique TEU-302BK et récepteur en 2.4GHz), le moteur Sport Tuned est également monté. Bien entendu, la suite consiste à assembler les cellules avant et arrière sur la partie centrale. Or à ce stade du montage, il est impossible de dire s'il s'agit d'un châssis M-01 ou M-02 : en effet, c'est le placement des cellules sur la poutre centrale qui va déterminer si le châssis sera en traction ou en propulsion.

Toutefois, la présence du moteur Sport Tuned indique qu'il s'agira forcément d'un M-01. En effet, le Sport Tuned possède un sens de rotation qui convient parfaitement pour un M-01 mais pas pour un M-02 car il tournait à contresens (le problème est identique sur le M-04). C'était la raison pour laquelle Tamiya avait à l'époque sorti le moteur appelé Acto-Tuned M Special (référence 53251). Les performances étaient très similaires au Sport Tuned, mais ce moteur spécial pour M-Chassis avait un poids plus faible, et surtout, la possibilité de caler la tête du moteur pour adapter le sens de rotation selon qu'il était installé dans un M-01 ou un M-02.

Les dernières étapes consistent donc à assembler les cellules sur la partie centrale, installer les barres anti-roulis et la tringlerie de direction, puis à organiser les passages de câbles :

Et voilà, mon châssis M-01 est prêt à rouler. Vous pourrez noter la présence de roues d'origine ABC Hobby en 55D (diamètre des pneus, ma Suzuki Swift étant équipée en 60D) et d'amortisseurs hydrauliques d'origine 3Racing. A ce propos, comme sur le châssis M-03, le réglage de suspension est plus dur à l'avant qu'à l'arrière. Si vous observez les barres anti-roulis, vous remarquerez la cohérence de ce réglage puisque la barre avant est plus épaisse (et donc rigide) que la barre arrière.

Au premier plan, vous noterez également la trappe d'accus "custom" : j'ai retaillé une pièce issue de mon M-03 (ou d'un TL-01) pour assurer cette fonction car la pièce d'origine était manquante.